Les principales conquêtes des Romains sont l'ouvrage de la République. L'Empereur Auguste abandonne le projet ambitieux de subjuguer l'univers pour introduire une politique de paix et de prospérité.
Sa politique extérieure est donc défensive. Son principal souci est de donner à l'empire de bonnes frontières. C'est ainsi qu'il réorganise l'armée en la rendant permanente et en la cantonnant aux frontières (...)
[...] Avec Trajan, l'Empire sort donc des frontières que lui avait assignées Auguste sur le Danube et l'Euphrate. Est-ce le réveil de l'expansion impérialiste ? Peut-être, mais il faut tenir compte aussi des difficultés financières, qui attirent l'attention de Rome sur l'or des Daces et les voies commerciales du Moyen-Orient. Cependant son successeur Hadrien (117-138) remplace cette politique offensive par une politique défensive, limitant l'Empire à ses frontières stratégiques et abandonnant les conquêtes de Trajan au-delà de l'Euphrate (il ne garde que l'Arabie et la Dacie). [...]
[...] Les successeurs d'Auguste restent attachés à ses maximes politiques, et c'est pour mieux assurer la défense des frontières que de nouveaux territoires sont conquis. Ainsi, l'œuvre majeure des Flaviens est l'occupation entre 74 et 90 du triangle limité par le Danube, le Rhin et le Main. Ce territoire militaire, appelé Champs Décumates est alors colonisé par des paysans gaulois et protégé par une ligne de fortifications légères. Ce premier limes témoigne de la préoccupation surtout défensive des chefs de l'Empire. [...]
[...] Les légions, soigneusement recrutées sont un bon instrument de romanisation. La Civitas Romana citoyenneté romaine, est largement diffusée par les princes. Le réseau routier de l'Empire, l'un des moyens de la défense et de la pacification, devient le symbole de l'unité romaine. Les routes d'une importance stratégique politique et commerciale contribuent donc à la mise en valeur des provinces. De plus, l'influence Romaine s'étend au-delà des frontières. C'est ainsi que dès la mort d'Auguste, des échanges actifs entre les Romains et le Germains remplacent les guerres. [...]
[...] Ainsi, depuis la défaite de Varus et durant prés de deux siècles, les Barbares ne se distinguent par aucune entreprise importante. Si leurs progrès sont alors arrêtés, c'est qu'ils manquent à la fois d'armes (les Barbares ne possèdent ni le fer, ni métaux précieux) et de discipline. De plus, leur fureur guerrière est détournée par des discordes intestines. Contrairement aux Romains qui possèdent une armée entrainée et disciplinée, les Barbares, à peine armée, s'élancent sur le champ de bataille sans aucun ordre : ils ne savent ni se rallier, ni faire retraite. [...]
[...] Parfois, des compromis sont conclus avec les Barbares, comme par exemple en 64 avec les Parthes. Dans ce cas-ci, la principale raison du conflit fut l'Arménie qui offrait une excellente base d'invasion, non seulement contre l'Empire, mais aussi contre le royaume des Parthes. La guerre éclata en 61. Le roi des Parthes exigea que les Romains reconnaissent son frère comme roi d'Arménie, acceptant toutefois qu'il soit couronné à Rome et par l'Empereur lui-même. La paix fut donc conclue à cette condition et ce compromis dura jusqu'à Trajan. [...]
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