« Le roi offrirait au nom de l'Etat tous les sacrifices publics à cause du dieu dont il descend, et qu'il conduirait l'armée partout où l'enverrait la cité ». Telles étaient les deux prérogatives principales des rois à Sparte selon Xénophon. Les institutions spartiates sont une originalité dans le monde grec. Au travers les récits de Plutarque, Xénophon et Aristote, nous découvrons la constitution spartiate (la grande Rèthra) rédigée par Lycurge, le législateur aux origines plus ou moins légendaires, ainsi que cette dyarchie tout à fait exceptionnelle. En effet, la royauté avait existé dans toutes les cités grecques durant l'époque archaïque. Mais, lorsqu'elle réussit à survivre à l'évolution constitutionnelle, c'était sous forme d'une magistrature au caractère essentiellement religieux, électif et annuel. En ce qui concerne la royauté spartiate, elle ne fut supprimée qu'au début de l'époque Hellénistique avec la venue de l'Empire romain. Cette dyarchie était composée de deux maisons royales et de deux dynasties. Deux rois régnaient sur Sparte, mais avec des pouvoirs bien précis et qui à l'époque classique n'ont cessé de décliner. Nous allons donc nous interroger en quoi l'originalité de la royauté spartiate lui a permis de perdurer jusqu'au début de la période hellénistique, malgré le déclin de ses pouvoirs institutionnels face à l'aristocratie ? D'abord nous verrons les grandes lignes qui composent cette dyarchie pour ensuite nous pencher sur leurs prérogatives et leurs devoirs. Enfin, nous verrons son déclin surtout marqué à l'époque classique.
[...] De plus, chaque mois et depuis le VII siècle av JC, les éphores juraient de soutenir le roi lors de son serment mensuel, tant qu'il agissait en accord avec la constitution. On peut imaginer que tous ce qui allait contre les intentions des Ephores, pouvait être déclaré anticonstitutionnel. De nombreux rois se pliaient donc à leurs volontés, par crainte d'une sanction éventuelle. Les éphores n'hésitaient pas à pousser un roi contre l'autre pour servir leurs intérêts. Lorsque que les rois pénétraient dans l'assemblée, les Ephores n'étaient pas tenus de se lever contrairement aux autres personnes présentes. En revanche, le roi se levait lorsqu'il convoquait les éphores. [...]
[...] La dyarchie spartiate Origine des deux dynasties royales Le concept de la Dyarchie La règle successorale II) Puissance et devoirs de la fonction royale Honneurs et obligations de la royauté Un rôle judiciaire limité Des prêtres pour les dieux, des stratèges pour les hommes III) Le déclin du pouvoir royal La subordination aux éphores Une dyarchie remise en question Les navarques : nouveaux adversaires des rois Bibliographie Sources XENOPHON, La république des Lacédémoniens traduit par François Ollier, Bosc Frère, M & l. Riou, Lyon HERODOTE, Histoire VI (ERATO) traduit par Ph. E. Legrand, Soc Edition Les belles lettres Paris Ouvrages spécialisés F. OLLIER, Le mirage spartiate, E. de Boccard, Editeur, Paris E. LEVY, Sparte, Le Seuil, Paris N. RICHER, Les Ephores, Publication la Sorbonne, Paris ,Sparte et les spartiates P. CARLIER, La royauté en Grèce avant Alexandre, Strasbourg, AECR Ouvrages généraux C. [...]
[...] De ce fait, leurs privilèges sont importants. Ils reçoivent une part spéciale du butin à la guerre. Ainsi, d'après Hérodote, Pausanias reçu le dixième du butin après la bataille de Platée (479). Ils vivent aux frais de l'Etat et on leur octroie des domaines périèques dont ils tiraient des revenus. Platon les faisait passer pour les hommes les plus riches de Grèce. Cela est probablement exagéré, mais les rois étaient effectivement très riches. En revanche, on ne sait pas si le peuple leur versait un tribut. [...]
[...] Le concept de la Dyarchie On pourrait penser que la dyarchie spartiate était un cas unique dans l'antiquité. Il n'en est rien, car on compte de nombreuses autres monarchies de ce type. Deux rois ou chefs régnaient en Messénie comme le déclare Pausanias (historien) : En Messénie régnaient Antiochos et Androclès fils de Phintéas Le fait d'avoir deux rois n'est pas vraiment surprenant dans l'antiquité. D'autres Cités-Etat ou même des Empires ont adopté ce système. Rome avait bien deux consuls romains. [...]
[...] On pense que deux d'entre eux accompagnaient le roi en campagne. En 479 av JC, deux éphores accompagnent Pausanias à Platés. Néanmoins, on ne sait pas exactement l'étendue de leur pouvoir à la guerre. On pense qu'ils exerçaient leurs taches de surveillance et de conseillers. Nul doute que la présence des éphores et la peur d'une sanction, poussaient beaucoup de rois à écouter attentivement ces magistrats. Par ailleurs, on note que certains rois ont fait preuve d'une véritable démagogie envers les eux pour éviter toute remise en question. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture