Le mariage romain comme le mariage grec constituent des exceptions dans le monde antique, notamment par rapport aux peuples d'Orient, dans la mesure où ils sont essentiellement monogames. Les Grecs considèrent qu'il s'agit d'un des traits distinctifs qui les opposent aux Barbares et pour les Romains il s'agit d'une évidence telle que les juristes de l'époque en font rarement mention.
Par ailleurs, la femme en tant que telle constitue depuis la fondation de l'Urbs en 753 avant Jésus-Christ, un enjeu crucial dans la bonne marche de la cité puisqu'elle est la cause de la guerre comme de la paix et que d'elle dépend la survie et la pérennité de la Cité.
Si la femme constitue un tel enjeu dans la survie de la Cité, comment les Romains percevaient-ils l'institution du mariage ? En définitive, dans quelle mesure ce rite de passage constitue-t-il une institution centrale et un enjeu dans la Cité romaine ?
[...] Vers le siècle avant Jésus-Christ, la loi fut assouplie puisque l'union entre cousins germains fut admise. Les parents doivent également avoir une capacité juridique. Il est notable que les esclaves ne disposent pas de cette capacité juridique. Les mariages entre esclaves n'ont ainsi pas de valeur juridique et, pour les Romains, sont à considérer de la même manière que les unions entre animaux. Il existait dans la Rome antique une ancienne coutume qui interdisait aux sénateurs et à leurs descendants mâles jusqu'au degré d'épouser des affranchis. [...]
[...] Les différentes formes de mariage B. Le déroulement de la cérémonie C. [...]
[...] Les rites qui relèvent du droit du mariage et le justum matrimonium A. Le conubium En droit romain, l'existence du mariage exige la réunion de conditions peu nombreuses chez les époux. L'ensemble de ces conditions s'appelle le conubium. On parle ainsi de jus connubi, droit au mariage. Pour le jeune homme, l'âge légal pour le mariage est à peu près vers 14 ans. Il coïncide avec la prise de la toge virile. Pour la jeune fille, il s'agit du moment où elle pourrait être mère, c'est-à-dire à peu près vers 12 ans. [...]
[...] La cérémonie des noces : un rituel social et religieux A. Les différentes formes de mariage 1. Le mariage par confarreatio Le mariage par confarreatio est la forme la plus archaïque du mariage et est à l'origine réservée aux patriciens. Il s'agit d'une forme de mariage qui nécessitait la présence de 10 témoins, du grand pontife, et du flamine de Jupiter. Ce type d'union était obligatoire pour le Rex Sacrorum et les flamines majeurs et n'était pratiqué que dans un très petit nombre de cas. [...]
[...] Selon Plutarque, l'usage où l'on est à Rome de séparer les cheveux de la nouvelle épouse avec la pointe du javelot signifie que les premiers mariages des Romains furent faits par la violence et avec la pointe de la lance Le mariage par usus La dernière forme de mariage est le mariage par usus Il s'agit ici d'un mariage qui vient couronner une situation de fait. Ainsi, si un couple vivait en concubinage pendant un an, ils pouvaient se marier par usus Le déroulement de la cérémonie obéit par ailleurs à des conventions particulières. Il s'agit de les analyser maintenant. B. Le déroulement de la cérémonie Le déroulement de la cérémonie de mariage suit un ordonnancement particulier. Le jour de son mariage, la mariée a une coiffure et un vêtement particulier. Sa chevelure est coiffée en trois tresses. [...]
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