En 312, à la veille d'une bataille contre Maxence, la légende rapporte que Constantin fit un rêve où le Christ se révéla à lui et lui ordonna d'inscrire les deux premières lettres de son nom sur les boucliers de ses troupes. Le lendemain, une croix lui serait apparue dans le soleil, portant l'inscription suivante «Triomphe par ceci». Constantin, qui vénérait le culte païen du soleil, pensa devoir sa victoire au dieu chrétien. Cette interprétation des raisons de la conversion de Constantin semble peu convaincante dans la mesure où un de ses objectifs était de réunifier l'Empire Romain. En effet, Constantin estime que l'unité de l'Eglise pourrait conduire à une réunification de l'Empire. Malgré les bienfaits de cette collaboration notamment l'humanisation apportée à l'Empereur, elle a quelque peu précipité dans sa chute l'Empire Romain. En tout cas, force est de constater qu'en associant l'Eglise à l'Empire, Constantin a bouleversé l'ordre politique. Bien que le vœu de Constantin n'ait pas été une évangélisation de tout l'Empire, il faut bien avouer que sa conversion constitue l'origine de l'ascension de l'Eglise.
Ainsi, nous nous proposons de comprendre : Dans quelle mesure la conversion de Constantin et la montée du christianisme furent capitales pour la Destinée tragique de l'Empire Romain ?
Après la Conversion de Constantin qui constitue la reconnaissance du christianisme, s'annonce dès lors une période de profonds changements aussi bien au niveau du rapport des chrétiens avec le pouvoir qu'au sein même de l'organisation du pouvoir impérial.
[...] - Histoire des institutions publiques et des faits sociaux de A. Castaldo (Editions Précis Dalloz) - Dictionnaire d'histoire du droit et des institutions publiques de A. Babot, A. Boucaud-Maître, P. [...]
[...] En bref, le passage d'un extrême à l'autre est du moins plutôt surprenant. De l'Empereur persécuteur au défenseur de la foi chrétienne Tout d'abord ignorés, les chrétiens ont par la suite subi les persécutions de l'Empire. Malgré leur soumission à toute autorité humaine qu'il s'agisse de l'Empereur ou de ses gouverneurs et leur respect de l'Ordre établi, ils sont châtiés en raison de leur intolérance envers les rites païens (contraires à leur conception de la foi) et leur refus des charges municipales. [...]
[...] Quels risques fit courir à l'Empire d'une part et à l'Eglise d'autre part, la conversion de Constantin? En 312, à la veille d'une bataille contre Maxence, la légende rapporte que Constantin fit un rêve où le Christ se révéla à lui et lui ordonna d'inscrire les deux premières lettres de son nom sur les boucliers de ses troupes. Le lendemain, une croix lui serait apparue dans le soleil, portant l'inscription suivante «Triomphe par ceci». Constantin, qui vénérait le culte païen du soleil, pensa devoir sa victoire au dieu chrétien. [...]
[...] De plus, l'Empereur est bien évidemment agrémenté de vertus divines ainsi, selon le discours (336) d'Eusèbe de Césarée, l'Empereur, bien-aimé de Dieu . est couronné de vertus qui sont inhérentes à Dieu ; il a reçu en son âme les effluves qui viennent de Dieu. Il est devenu raisonnable il est devenu sage il est devenu bon . Les yeux levés en haut, il gouverne les affaires de ce monde selon l'idée de son archétype L'Empereur est également doté d'un pouvoir infini à l'imitation de son Seigneur, il tient en mains la barre de toutes les affaires de ce monde Par la conversion de Constantin en 313, on met fin à la divinisation du souverain au profit de la sacralisation du pouvoir impérial. [...]
[...] Cette décision se traduit entre autres par la restitution de leurs biens confisqués, aux chrétiens. Ils se verront également bénéficier de toutes sortes de faveurs notamment financières. En instituant une monarchie de droit divin, Constantin associe officiellement le pouvoir de l'Eglise au pouvoir impérial. La sacralisation du pouvoir impérial La monarchie de droit divin sera cruciale pour l'avenir de l'Empire dans la mesure où tous les Empereurs qui succéderont à Constantin seront chrétiens (en faisant abstraction de Julien). Selon cette organisation du pouvoir, le principe monarchique est justifié en d'autres termes, Dieu est le modèle du pouvoir Royal et c'est lui qui décide de l'établissement d'une autorité unique pour tous les hommes. [...]
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