La notion de Pax Romana, surtout après le IIe siècle avant Jésus-Christ, si elle vaut pour certains espaces, il faut la nuancer. En effet, même lorsque l'on dit que telle province est pacifiée, est entrée dans la paix romaine, il peut subsister des troubles, il n'y a pas une paix totale, comme c'est le cas en Gaule au Ier siècle après Jésus-Christ.
Une révolte est un soulèvement à l'intérieur des provinces, des provinces qui peuvent être vues comme mal pacifiées et où il y a rejet romain. Ce peut être également dans une population qui est déjà pacifiée, mais qui accepte mal la pérennisation des mesures romaines. La révolte étudiée ici concerne la Lyonnaise et la Belgique.
Elle a eu une ampleur suffisante pour inquiéter Rome, alors que la Gaule est totalement pacifiée sous Tibère. Ces différentes formes de mécontentement des provinciaux s'illustrent à travers diverses sources : Tacite, avec les Annales, au livre III. Il rapporte la série de soulèvements dans le nord-est de la Gaule ; Suétone, dans la Vie des Douze César, fait le portrait de Tibère.
On peut se demander quels sont le motif et la logique de la révolte. Est-ce un rejet de Rome et de son modèle ?
[...] Hatt et Gilbert Charles-Picard développent la théorie de la montée de la bourgeoise marchande et artisanale, des familles du commerce qui auraient remplacé une aristocratie guerrière. Cela n'a plus de sens. Ce sont des aristocrates d'un bout à l'autre. Ainsi, les raisons fiscales restent les plus pertinentes. Loin de montrer le rejet de Rome, la romanisation de la Gaule est une réalité à peine 70 ans après la conquête contrairement à d'autres provinces. Bibliographie : - Sources : TACITE, Les Annales - Ouvrages généraux : FERDIERE Les Gaules (Provinces des Gaules et Germanies, Provinces Alpines) : IIe siècle av. - Ve siècle apr. [...]
[...] Cette vision est différente de celle en Gaule. Les élites gauloises sont restées fidèles à Rome, il n'y a eu que très peu de cités qui sont passées à la révolte. Cette fidélité à Rome montre à quel point la politique d'intégration à Rome à fonctionner en Gaule . De même, depuis Auguste, les élites gauloises ont la possibilité de faire remonter leur revendication, leur problème au gouverneur des Trois Gaules et même à l'empereur au travers de l'assemblée des Trois Gaules, réunie tous les ans, au mois d'août (le jour de l'anniversaire d'Auguste) à Lyon. [...]
[...] Enfin, l'expédition en Germanie est coûteuse. En 14, Germanicus a triplé le cens. Ainsi, la pression fiscale est forte. Cette pression fiscale est la raison principale de la révolte de 21. Cette révolte est ponctuée de deux temps forts. Les Éduens et les Trévires sont les peuples qui se soulèvent, mais Tacite nous montre que ce ne sont pas eux qui ont entrepris de se rebeller au départ. Les premiers soubresauts ont lieu dans d'autres cités qui ont fomenté un complot. [...]
[...] Julius Florus sont des noms latins, rattachés à la famille des Iulii. Leurs ancêtres ont reçu la citoyenneté romaine par César ou Auguste. Ce sont des citoyens romains, des officiers, armés comme des légionnaires. On voit donc qu'il y a une certaine assimilation au modèle romain. Ce sont des chevaliers puisqu'ils sont à la tête d'une cohorte de 500 hommes, ils ont fait leur carrière équestre. De plus, l'on voit qu'ils ont la possibilité de recruter des hommes pour leur révolte. Ils sont dans la tradition gauloise des chefs guerriers. [...]
[...] Ainsi finit la révolte des Trévires. Les Éduens et les Trévires entrent dans la révolte, sous les ordres de Sacrovir et de Florus. Le premier soulèvement est celui de Florus. Dans sa cité il demande un appui des cavaliers, mais peu accepte. Alors, il s'appuie sur sa clientèle et ses débiteurs. Son objectif est de gagner les Ardennes. Mais il est arrêté par les troupes venant de Mayence et Cologne. Il est pris en étau et tombe dans une embuscade. [...]
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