La Cité de Dieu est composée de 22 livres. Son plan est à priori clair. Les dix premiers livres réfutent le paganisme et leurs idoles, les douze suivants sont consacrés à l'origine, au développement et aux fins des deux cités. Il aura fallu 14 ans à Augustin pour rédiger cet ouvrage. Notre extrait est tiré du XIXème livre intitulé De la manière d'être et d'agir du peuple chrétien, plus particulièrement du 21ème chapitre dans lequel Augustin souhaite revenir sur la définition de la République fournie par Cicéron dans la République.
Quelle est la définition de la République selon Saint-Augustin ? Quel est son apport théorique du point de vue des idées politiques ?
[...] Ils participent à sa vie politique, à son administration. Ils obéissent à ces lois comme on a pu le voir à travers l'exemple de Julien l'Apostat. Ils doivent satisfaire les obligations qui leur sont imposées par la vie en société afin de bénéficier des avantages que celle-ci apporte : paix, concorde, ordre, la paix étant assimilée à la paix de l'ordre. Ils doivent même être de meilleurs citoyens que les autres par piété envers Dieu, tout pouvoir venant à un moment ou à un autre de ce dernier. [...]
[...] La Cité Romaine n'était donc pas une République au sens de Cicéron puisqu'elle n'assurait pas la justice. On voit donc ici comment Augustin s'attache à prouver l'importance de la justice au sein des sociétés humaines. Mais on se rend aussi surtout compte que son objectif est ici de prouver la supériorité de la religion chrétienne puisque l'idée de justice est inexistante en dehors de l'Eglise. 2-Les raisons pour lesquelles la cité païenne ne peut prétendre au statut de République. Il poursuit sa démonstration afin de prouver qu'une société païenne ne peut être juste et se penche sur les hiérarchies inhérentes aux sociétés humaines. [...]
[...] La justice est la condition nécessaire de la République. Il écrit la conclusion s'impose : là où il n'y a pas de justice, il n'y a pas de République ! Il a auparavant réfuté le fait que le droit ne pouvait qu'incarner un rapport de force, et il ajoute que la justice est la vertu qui attribue à chacun ce qui lui revient. C'est arrivé à ce stade qu'il montre que la société romaine ne pouvait connaître la justice puisqu'elle empêchait à ses citoyens d'accéder à la religion et à Dieu. [...]
[...] Cette dernière sera d'ailleurs canonisée par l'Eglise par la suite sous le nom de Sainte Monique. Il étudie la littérature et la rhétorique à Carthage et devient professeur : en Afrique tout d'abord, puis à Rome et à Milan. Il mène à cette époque une vie qu'il qualifiera par la suite de débauche dans un de ses ouvrages majeurs : les Confessions. Après avoir découvert la philosophie par l'intermédiaire d'un ouvrage de Cicéron à l'âge de 19 ans, Augustin connaît une période manichéenne de neuf années. [...]
[...] Il a écrit : Rome fut détruite sous le coup de l'invasion des Goths que conduisait Alaric ; ce fut un grand désastre. Les adorateurs d'une multitude de faux dieux s'efforçaient de faire retomber ce désastre sur la religion chrétienne et se mirent à blâmer le vrai Dieu avec plus d'âpreté que d'habitude. C'est pourquoi je décidai d'écrire contre leurs blasphèmes ou leurs erreurs les livres de La Cité de Dieu. Il meurt le 28 août 430 à Hippone alors que la ville est assiégée par les Vandales venus de Silésie. [...]
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