Le texte qui nous est proposé aujourd'hui est extrait de la République des Lacédémoniens de Xénophon. Cet auteur grec serait né vers 426 et mort en 355 avant J.C, il est citoyen Athénien, fils de Gryllus, membre d'une grande et riche famille aristocratique, ce qui lui permet d'avoir accès aux meilleurs enseignements notamment ceux des sophistes. Ceux-ci, maîtres de philosophie, dispensent une certaine forme de sagesse, mais Platon leur reproche de corrompre la sagesse puisqu'ils se font payer pour la dispenser avec un souci de plaire à leur employeur (...)
[...] Les Spartiates tout comme Xénophon ne semblent pas remettre à aucun moment en question son existence, pourtant Plutarque dit : On ne peut absolument rien dire sur le législateur Lycurgue qui ne soit sujet à controverse : son origine, ses voyages, sa mort, l'élaboration enfin de ses lois et de sa constitution ont donné lieu à des récits historiques très divers Il écrit au Ier siècle ap J.C alors que Lycurgue aurait vécu au début du VIIIeme. Cela fait que cet auteur écrit bien après, il peut donc mettre en corrélation les différentes sources qui parlent du sujet. [...]
[...] Mais on voit aussi que tout le système éducatif est placé sous la protection de la déesse Artémis Orthia et notamment lors du rite de passage des jeunes gens vers le statut d'adulte et de citoyen. Pourtant même si cette source est fiable et que beaucoup de données se recoupe avec l'œuvre de Plutarque en particulier, il est difficile de tout prendre au pied de la lettre. En effet les Spartiates préférant une culture orale ont laissé très peu de sources écrites. Selon Bernard Legras le mirage Spartiate rend toutes ces données difficiles à exploiter, les auteurs anciens auraient idéalisé le régime Spartiate en bien ou en mal en fonction de ce qu'il voulaient démontrer. [...]
[...] Cela permet d'expliquer que dans un dialogue des Mémorables, III le fils de Périclès demande à Socrate ce que les Athéniens doivent faire pour recouvrer leur ancienne vertu. Socrate répond Quand les Athéniens suivront-ils l'exemple des Lacédémoniens ? Xénophon, ancien élève de Socrate, voit donc Sparte comme le modèle absolu de la cité grecque et en fait une apologie dans son livre écrit après -394. Certains historiens la date de -378 vu le chapitre XIV sur la décadence de Sparte. Ce texte est une œuvre littéraire qui cherche à s'adresser à l'ensemble des Grecs. [...]
[...] Xénophon sera aussi élève de Socrate grand philosophe grec et maître entre autre du même Platon. Suivant une idée chère aux philosophes et notamment Platon, il est hostile à la Restauration de la démocratie à Athènes après la Tyrannie des Trente, gouvernement oligarchique composé de trente magistrats appelés tyrans, qui succède à la démocratie athénienne à la fin de la guerre du Péloponnèse. Cette tyrannie dura moins d'un an, en 404, imposé après la défaite d'Athènes par le général Spartiate Lysandre. [...]
[...] Mais cela permet aussi de prendre l'habitude des privations, en effet à la guerre le ravitaillement était souvent soumis à des aléas ne garantissant pas un constant approvisionnement. Tout cela associé à des exercices physiques confirmés notamment par Plutarque montre l'importance pour Sparte de l'éducation physique. Mais cette volonté de forger une élite citoyenne physiquement performante ne passe pas que par l'éducation, même si elle constitue le sujet de cet extrait. Xénophon fait une référence aux naissances c'est en fait un renvoi au chapitre 1 qui traite des naissances. [...]
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