Claude Sutto, "La Renaissance" : fiche de lecture

Résumé du document

"La Renaissance est rattachée par mille fils au Moyen-âge" (ligne 12). Dans ce livre, une grande partie de l'argumentation de l'auteur repose sur cette expression introductive. Pour celui-ci, la Renaissance est semblable aux autres périodes, à savoir empreint aux ruptures et aux continuités. Il consent donc, dans cette analyse, à étudier ces deux phénomènes rigoureusement, et ainsi établir un pont entre Moyen-âge, Renaissance et Age Classique.

La Renaissance est donc, comme le dit l'auteur dans son avant-propos, une période "fille" de celle qui la précède, c'est-à-dire que sa nature même, trouve son origine dans le Moyen-âge. Malgré l'aversion et le mépris des contemporains pour cette période de l'Histoire, la Renaissance conserve de nombreuses similitudes avec l'époque médiévale (...)

Extraits

[...] De plus, ce livre, par l'abondance de sources toujours précises et la qualité argumentative d'un auteur engagé, constitue une réelle base de connaissances pour la compréhension d'une période complexe. Cependant, malgré tout l'intérêt que l'étudiant doit porter à cet ouvrage, il conviendrait également de s'intéresser aux différentes failles et faiblesses de son argumentation. On peut regretter dans un premier temps la prédominance du lien Moyen Âge-Renaissance, dans une étude où l'auteur entend démontrer qu'une période est finalement mère de celle qui la suit et fille de celle qui la précède (page 12). [...]

[...] En effet, si Sutto considère la Renaissance comme un pont entre le Moyen Âge et l'Age Classique, il paraît légitime de s'intéresser aux aspects corrélatifs, qui relient la Renaissance à sa période fille. Or, l'auteur, n'effectue que de simples commentaires, en guise, de conséquences lointaines des mouvements renaissants (Exemple : les répercussions de la Réforme Catholique sur le XVIIe siècle pages 93 et 94) Deuxièmement, l'auteur dresse dans sa conclusion, la liste des évènements catalyseurs qui ont infléchi le cours de l'Histoire, à savoir dans l'ordre, l'Imprimerie, la Réforme religieuse et les Grandes découvertes. [...]

[...] Sutto, fidèle à une pensée historiographique, aujourd'hui, prédominante, oriente son oeuvre autour de plusieurs axes principaux, tels que le rapport entre le Moyen Age et la Renaissance, ou plus encore sur l'étude d'évènements majeurs, qui accélèrent le cours de l'histoire (page 13). Ainsi l'auteur souhaite démontrer le caractère commun de la Renaissance, à l'exemple des autres phénomènes historiques, réfutant, de fait, les multiples thèses présentant la Renaissance comme une période en opposition à l'obscurantisme du Moyen Age (Michelet). De plus, en optant pour une structure thématique, l'auteur entend décrire, d'une manière exhaustive, les continuités et ruptures d'un mouvement aux multiples facettes, afin essentiellement d'accentuer son argumentation sur tous les champs de la société (Politique, Société et Economie, Religion, Culture et pensée). [...]

[...] La Renaissance est rattachée par mille fils au Moyen Âge (ligne 12). Dans ce livre, une grande partie de l'argumentation de l'auteur repose sur cette expression introductive. Pour celui-ci, la Renaissance est semblable aux autres périodes, à savoir empreint aux ruptures et aux continuités. Il consent donc, dans cette analyse, à étudier ces deux phénomènes rigoureusement, et ainsi établir un pont entre Moyen Age, Renaissance et Age Classique. La Renaissance est donc, comme le dit l'auteur dans son avant-propos, une période fille de celle qui la précède, c'est-à-dire que sa nature même, trouve son origine dans le Moyen Âge. [...]

[...] Bien que consciente, de l'immobilisme latent qui la menaçait, Rome n'a pu que constater son impuissance à répondre à une demande de refonte générale. Finalement, partie d'Allemagne avec Luther, la Réforme va se propager en une multitude de courants protestants affectant progressivement la position de l'Eglise catholique en Europe, et modifiant les rapports des fidèles avec la religion, tant sur le plan dogmatique que hiérarchique. Enfin dernière innovation majeure, l'imprimerie a considérablement favorisé la diffusion des pratiques, techniques et pensées culturelles et artistiques. [...]