De nos jours, on lie presque systématiquement conquête d'un territoire avec conversion à la religion des conquérants. De nombreux exemples nous montrent cela, que ce soient les croisades ou encore les conquêtes musulmanes en Andalousie. Cependant, la question ici est plus complexe puisqu'il existe non pas une religion mais des religions romaines. Lors des conquêtes romaines, et l'acquisition de nouvelles provinces, l'imposition de religions n'a pas toujours eu lieu, et en tout cas, n'a pas été automatique. Le degré de tolérance de la religion des natifs dépendait du lieu de conquête. Les religions romaines ont donc pris une place dans ces provinces d'une autre façon.
Les religions, entités de la Culture, en sont-elles aussi des vecteurs ?
Ainsi, je vais vous parler de la dichotomie Est/Ouest de l'empire qui caractérise relativement bien la place des cultes romains dans les provinces colonisées.
[...] Dans ces cas, ce n'est pas un hasard si un homme représente les deux communautés, il n'a pas été choisi par chacune d'elles mais par les deux qui estiment qu'il est capable de représenter les deux. Ainsi, la nouvelle élite romano-africaine de Thugga commence à être empreinte d'une identité religieuse collective qui rassemble à la fois le Pagus et la Civitas. Cette nouvelle identité religieuse conduit à la création de l'identité culturelle des deux communautés. On note bien ici un phénomène d'acculturation puisqu'il y a contacts et interpénétration entre civilisations différentes. [...]
[...] Ces cultes ont continué d'apporter une grande concentration sur l'identité locale. Ainsi, dans les provinces de l'Est, il est difficile pour les religions romaines de s'exporter et de s'imposer dans des régions où les traditions cultuelles grecques dominent. Les grecs, malgré l'Empire, garde une sorte d'hégémonie culturelle par le biais du culte. En revanche, dans les régions de l'ouest de l'Empire et particulièrement en Afrique, les religions romaines s'imposent plus facilement. II. Les religions Romaines dans les provinces Africaines En général, les systèmes romains se dupliquent dans les nouvelles colonies. [...]
[...] Les religions Romaines dans les provinces : Moyen d'acculturation ? De nos jours, on lie presque systématiquement conquête d'un territoire avec conversion à la religion des conquérants. De nombreux exemples nous montrent cela, que ce soient les croisades ou encore les conquêtes musulmanes en Andalousie. Cependant, la question ici est plus complexe puisqu'il existe non pas une religion mais des religions romaines. Lors des conquêtes romaines, et l'acquisition de nouvelles provinces, l'imposition de religions n'a pas toujours eu lieu, et en tout cas, n'a pas été automatique. [...]
[...] Néanmoins, il est resté de nombreuses associations avec l'Egypte ancienne, notamment la décoration des temples. Malgré l'opposition initiale de Rome au culte d'Isis, ce culte s'est répandu aussi bien dans l'Est que l'Ouest de l'Empire. Ce culte représente beaucoup de contradictions puisqu'il n'est ni local ni romain. De plus, malgré le grand nombre de temples publics, il est surtout célébré dans des cérémonies privées ou semi-privées. Bibliographie Religion in the Roman Empire Rives, J. B. / Blackwell Pub. Religion romaine Turcan, Robert (1929- . [...]
[...] En effet, il n'est pas facile de savoir quels dieux locaux ou romains sont vénérés dans les basses classes puisque les dieux locaux ont très vite pris les noms de dieux romains selon leur relative ressemblance avec ceux-ci. Ainsi, on peut constater le culte de Saturne l'africain généralisé dans une grande partie des régions d'Afrique. Ce sont souvent les régions les plus pauvres qui pratiquent le culte de Saturne, mais aussi les parties les plus pauvres des régions romanisées. L'élite des représentants du culte de Saturne a rendu sa propagation plus facile puisqu'elle a construit des temples et lieux de cultes en son honneur. [...]
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