Octave, le neveu de César, adopté par celui-ci, va vaincre le lieutenant de César, Marc-Antoine. Il va apparaître ainsi comme le sauveur de Rome. On va lui attribuer le titre d'Auguste. Son règne inaugure un nouveau régime : le régime impérial. Le régime impérial a duré près de cinq siècles en Europe occidentale, et il s'est pérennisé en Orient, avec l'Empire byzantin qui n'a pris fin qu'en 1453 lors de la prise de Constantinople.
Cela ne signifie pas que le régime impérial soit resté identique tout au long de son existence. Pendant longtemps, la thèse dominante, mise en avant par Monnensem, était que ce régime impérial avait changé de nature à la fin du IIIe siècle de notre ère, où l'on serait passé du principat au dominat, ce qui expliquerait que jusqu'à la fin du IIIe siècle l'Empereur n'était pas un monarque absolu, que son pouvoir connaissait des limites, et qu'à la fin du IIIe siècle, avec l'avènement de l'Empereur Dioclétien, l'Empire se serait transformé en monarchie absolue très similaire à une monarchie hellénistique.
Cette thèse est aujourd'hui largement abandonnée. On s'est en effet rendu compte que, dès Auguste, l'Empereur dispose de pouvoirs considérables, malgré les apparences, qui en font un monarque quasiment absolu. D'autre part, ce que l'on a appelé le dominat s'inscrit en filiation directe avec le principat.
[...] On va lui attribuer le titre d'Auguste. Son règne inaugure un nouveau régime : le régime impérial. Le régime impérial a duré près de cinq siècles en Europe occidentale, et il s'est pérennisé en Orient, avec l'Empire byzantin qui n'a pris fin qu'en 1453 lors de la prise de Constantinople. Cela ne signifie pas que le régime impérial soit resté identique tout au long de son existence. Pendant longtemps, la thèse dominante, mise en avant par Monnensem, était que ce régime impérial avait changé de nature à la fin du IIIe siècle de notre ère, où l'on serait passé du principat au dominat, ce qui expliquerait que jusqu'à la fin du IIIe siècle l'Empereur n'était pas un monarque absolu, que son pouvoir connaissait des limites, et qu'à la fin du IIIe siècle, avec l'avènement de l'Empereur Dioclétien, l'Empire se serait transformé en monarchie absolue très similaire à une monarchie hellénistique. [...]
[...] Son exil déclenche une émeute populaire. Il est donc rappelé et, loin de se taire, il s'élève contre l'impératrice Hérodias. De nouveau exilé, il meurt en exil. Comme Ambroise, Jean Chrysostome va interpréter à sa manière la phrase de Saint-Paul sur le pouvoir venant de Dieu : il clame que l'Empereur ne doit pas empiéter sur le domaine du sacerdoce, et que même le pouvoir politique est subordonné au pouvoir du prêtre. Nous avons ici les prémisses de la querelle qui allait, au Moyen- Âge, opposer le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. [...]
[...] Ambroise considère que ce massacre était inadmissible et que le pouvoir politique ne pouvait pas être tout- puissant : il doit connaître des limites. Ces limites, c'est le pouvoir spirituel qui doit les fixer. Quand Théodose vient à Milan, Ambroise ne voulut pas le recevoir dans sa cathédrale et exigea une humiliation publique de Théodose pour ce qu'il avait laissé faire à Thessalonique. Ambroise, de la sorte, avait manifesté le rapport de supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir politique. [...]
[...] D'autre part, ce que l'on a appelé le dominat s'inscrit en filiation directe avec le principat. Le changement se situe donc sans doute ailleurs, non pas à la fin du IIIe siècle, mais au début du IVe, lorsque l'Empereur Constantin adhère au christianisme et fait de celui-ci la religion de l'Empire romain. Cet empire chrétien fait intervenir, dans le domaine des idées, des références différentes de celles qu'avait connues l'Empire païen, même s'il est vrai que cet Empire chrétien reprend à son compte des idées qui existaient déjà dans l'Empire païen. [...]
[...] Constantin se convertit au catholicisme. L'ancienne religion continue à être religion d'État et le culte impérial à être rendu à Constantin comme Empereur, mais un des successeurs de Constantin, Théodose fera du christianisme la religion d'État. Beaucoup d'auteurs chrétiens vont célébrer Constantin comme un libérateur et vont considérer que sa conversion au christianisme annonce la fin du monde et le retour du Christ sur la terre. C'est le cas, notamment, de Lactance (auteur d'un ouvrage intitulé "La mort des persécuteurs et d'Eusèbe (auteur d'une Histoire ecclésiastique qui est une sorte panygérique de Constantin, dans lequel il voit un libérateur et l'annonciateur de la fin du monde). [...]
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