Les réformes de Sylla à Rome

Résumé du document

En liant fortement l'Histoire à la Géographie, elle expose pourtant sous une forme originale la succession des conquêtes romaines des origines jusqu'à l'accession de Vespasien au pouvoir. Les contrées conquises sont présentées en détail dans l'ordre chronologique de leur conquête. Cinq livres ( XIII à XVII ) sont consacrés aux guerres civiles de Rome (146-70av. J.C.) et le passage qui traite de la dictature de Sylla se trouve dans le 1er livre. Ces livres sont complets et forment une unité, ils constituent la part la mieux connue de l'œuvre d'Appien. Mais, il ne faut pas oublier qu'Appien écrit entre un et deux siècles après les évènements qu'il relate, il n'est donc pas un contemporain et utilise donc des sources qui lui sont antérieures, ce sont des sources qui sont hostiles à Sylla. Dans l'extrait qui fait l'objet de notre intérêt, Appien décrit dans un premier temps l'accession de Sylla à la dictature puis son œuvre législatif.
Il s'agira d'analyser comment Sylla a restauré la république et comment sa tentative de réforme a contribué à la chute de cette dernière. Sylla est-il ou non un refondateur de la République romaine ?
En analysant l'accès de Sylla à une dictature extraordinaire, puis en nous intéressant à l'œuvre politique, législatif instaurée par Sylla.

Extraits

[...] Une volonté de restaurer la République et les ambiguïtés de son œuvre législatif. Un rééquilibrage institutionnel Un accroissement de son pouvoir personnel et de son réseau de clientèle. Bibliographie : Source : APPIEN, Les guerres civiles à Rome, trad. J.I. Combes-Dounous revue par C. Voisin, vol. II, Paris : Les Belles Lettres Ouvrages généraux : D.M. DAVID, La République romaine, Paris : Point Seuil F. HINARD, Histoire romaine, Tome Paris :Fayard M. HUMBERT, Institutions politiques et sociales de l'antiquité, Paris :Dalloz Ouvrages spécialisés : F. [...]

[...] Pour une dictature ordinaire la nomination d'un interroi suffit à investir le dictateur. En raison du caractère nouveau révolutionnaire de la dictature que Sylla proposait, il suggéra une procédure populaire que l'interroi fasse voter une loi d'investiture prévoyant de confier à un seul homme le pouvoir exécutant. Flaccus présente une loi : la lex. Valeria, pour la nomination d'un dictateur qui fut adopter par les comices centuriates. Mais la désignation du dictateur restait de la compétence de l'interroi. C'est pourquoi c'est Flaccus qui nomme Sylla et Flaccus est nommé maître de cavalerie. [...]

[...] et en particulier les proscriptions de Sylla qui visaient essentiellement les membres de rang sénatorial. Le sénat comptait à peine cent cinquante sénateurs, Sylla procéda d'abord à une lectio senatus : il rendit à tous ceux qui l'avait perdu le droit de siéger et nomma tous ceux qui, ayant la fortune nécessaire c'est-à-dire le cens équestre, s'étaient illustrés à la guerre. Ce n'est qu'ensuite que Sylla fit passer les membres du sénat de 300 à 600, ainsi 450 nouveaux sénateurs sont nommés. [...]

[...] Appien affirme l 16-17 il diminua aussi les pouvoirs des tribuns de la Plèbe qu'il rendit très faibles En effet la principale innovation de Sylla fut de diminuer les pouvoirs du tribunat de la plèbe qui avait été l'arme des populares. C'est parce qu'il avait été l'instrument privilégié des luttes politiques dans les dernières décennies, comme avec Rufus en 88, que Sylla avait voulu réduire sa puissance, estimant que son pouvoir pouvait être la source de troubles et de discorde, de statis. Les tribuns devaient soumettre leurs propositions de lois à l'accord préalable Sénat. [...]

[...] Cette absence de consul est prévu par la loi. C'est le Sénat qui élit l'interroi alors qu'Appien dit qu'ici c'est ordonné par Sylla l 1. Selon Appien, il s'agit sans doute d'une manigance de Sylla pour accéder à la dictature. Sylla avait proscrit les deux consuls mais ils ne les avaient pas destitués : il ne les avait pas privé de leur magistratures. Ce n'est que lorsqu'on apprit à Sylla que Carbo le consul survivant après le suicide de Marius avait été exécuté en Sicile qu'il donna au Sénat l'ordre d'élire un interroi l Appien nous dit que Sylla n'était pas à Rome l.1 : Sylla sortit de la ville En effet, Sylla était à Préneste occupé à châtier les vaincus et à ramener rapidement les évènements et les hommes dans l'ordre légal. [...]