Églises, Constantinople, Rome, papauté, césaropapisme, schisme, Carolingiens, christianisme, Jérusalem
Dans ce document, les rapports, souvent conflictuels, entre les Latins et les Orientaux seront analysés de manière globale. Il s'agira de mettre en avant les différences qui très tôt existent entre la papauté de Rome et le césaropapisme régnant à Constantinople. Nous nous intéresserons aux événements qui ont mené au schisme entre les deux Eglises et finalement à la première croisade, catalyseur des incompréhensions entre Occident et Orient qui au 11e siècle, ont déjà subi des évolutions politiques, culturelles et religieuses irréconciliables.
[...] L'Italie est sujette d'une dépendance de Rome ou de Constantinople, malgré une nette accentuation de l'influence latine. La difficulté vient d'une question politique, puisque la papauté est confrontée à la venue de soldats mercenaires normands. Ces derniers sont des adversaires de Byzance depuis que des chefs normands ont pris leur indépendance dans le sud, en pillant et se constituant un territoire. Le chef de l'Italie byzantine était alors Argiros, un Lombard qui combattait les Normands en même temps que la papauté. [...]
[...] Jusqu'au 7e siècle, les voyages en Palestine se faisaient à des fins spirituelles. En Occident, l'intérêt pour la Terre Sainte se développe, en particulier sous Charlemagne. Par la suite se met en place un engrenage militaire indépendant, pas seulement pour reconquérir sur les Turcs les régions perdues par les Byzantins, mais également les lieux saints perdus pour les Occidentaux. Il existe donc un rapport privilégié des Occidentaux avec la Terre Sainte, qui n'hésitent pas à aller y fonder des monastères. [...]
[...] Le premier schisme de 859 Plusieurs querelles christologiques opposent Rome et Constantinople. En pratique, on note par exemple des différences d'observances sur la longueur de la barbe, sur le pain de la communion, la date du jeûne, et le rôle du samedi. Ces querelles n'avaient pas trop d'importance mais avaient résonance en Occident, notamment sur la question du filioque. Au 9e siècle, les relations se tendent encore davantage. L'empereur Michel III renvoie son patriarche, Ignace, et nomme à sa place Photius, qui était pourtant un laïc. [...]
[...] Les impôts rentrent mieux et les richesses s'accroissent. L'Europe s'était stabilisée mais l'Orient demeure toujours dans l'impasse. Ainsi une résistance s'organise au nord vers Trébizonde, où l'émir Tzachas est très dangereux dans la région. Urbain répond à l'appel d'Alexis et pour l'aider, il lance pour la première fois un appel à la croisade. Par cet acte, il n'a pas le sentiment de déclencher quelque chose de radicalement nouveau, de grands seigneurs avaient déjà fait ce genre de voyage. La première croisade est donc un pèlerinage en arme. [...]
[...] Une lettre est expédiée par l'empereur, les négociations reprennent entre la papauté et Constantinople sur les Normands pour une alliance. A plus long terme cependant, elles sont plus lourdes. Il ne faut considérer que l'événement est sans conséquence. Cet épisode montre les désaccords entre les Latins qui prônent la suprématie du pape, et les Byzantins. IV - Du schisme à la première croisade La réunification des Églises pour des raisons politiques Du point de vue politique, le nouveau pape Nicolas II finit en 1059 par reconnaître l'existence des royaumes normands du sud, considérant le combat perdu d'avance, et cherchant également à contrebalancer l'influence de l'empereur germanique en Italie. [...]
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