Ce document est un résumé du livre de Paul Veyne. Il analyse les rapports entre les classes sociales dans l'empire romain. Il étudie ensuite la vie dans les campagnes, puis à travers les témoignages laissés, il analyse le comportement dans les villes et les campagnes. Dans une dernière partie, il définit les classes qui existaient à l'époque.
[...] Parfois les victimes imploraient directement l'empereur. Aux IIIè et IVè siècle un changement s'est opéré. L'habitude de stocker le blé dans l'attente d'une hausse des cours et la pratique des prêts usuraires à ceux qui n'avaient pas de quoi se nourrir ni ensemencer leurs terres paraissent s'être répandues. On constate aussi l'apparition de "villages à maître unique" qui se substituent à une population rurale disséminée en groupes indépendants. Ce sont généralement de riches citadins qui regroupent sous leur férule un ensemble de familles (ainsi que leur travail), et sur lesquelles ils exercent une autorité non-officielle mais pratiquement toute puissante notamment en matière de justice puisque les gouverneurs ne tenaient leurs assises que de façon irrégulière. [...]
[...] D'où l'existence de migrations saisonnières. Une inscription de Mactar en Afrique nous raconte la vie d'un habitant qui parti de rien s'est fait "une place au soleil" par son travail acharné. Il a ainsi acquis une demeure entourée d'une ferme, a été choisi pour faire partie du Sénat municipal et devient finalement censeur. Une autre inscription d'un bourg d'Italie du Nord où un certain Fermier donne la recette du succès : montrer du respect à ceux qui y ont droit, vouloir le bien du maître, gagner la confiance d'autrui, honorer les parents . [...]
[...] Il existe diverses possibilités pour museler la loi (possibilités connues surtout pour les classes supérieures) : - Les richesses et surtout l'importance de la charge. - La force pure dans les villages car l'administration est lointaine ce qui permet aux puissants du coin de se faire eux-mêmes justice (exp. de Ptolémée de Théadelphia et de ses différents avec des personnages de haute condition : il a été accusé de brigandage avec son fils et il est mort au cours d'une rixe aux côtés de son frère). [...]
[...] La correction se perd de plus en plus au fur et à mesure qu'on s'éloigne du village pour finalement tomber dans un monde qui n'est qu'un ensemble de misérables besognes inapte à remplir des devoirs civiques. Inversement les campagnards considèrent la ville comme un brouhaha incessant. Mais s'il devient riche il reconnaît n'avoir mené qu'une vie de labeur, sans pour autant avoir honte des travaux qu'il a effectué aux champs. En effet les bonnes terres sont rares et la cherté des coûts de transport n'arrange rien à la situation. [...]
[...] D'ailleurs seuls les citoyens jouissent du droit de vote. Si la loyauté des citadins nous est bien connue parcequ'ils en font un étalage outrancier, les attitudes entrent non-citoyens nous sont inconnues. On trouve dans une ville d'Afrique proconsulaire l'inscription suivante : Que le voyageur traversant ton sol, très sainte Mustis, Rassemble les forces de son esprit et de son corps en voyant tes paysages divers. Ainsi les riches s'attribuaient la beauté de la ville et les pauvres aimaient se retrouver dans ces lieux sans lesquels ils ne seraient rien. [...]
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