antiquité grecque, démocratie athénienne, Hérodote, isonomia, égalité, Boulê, Ecclésia, Héliée, misthos, Aristophane, dérives de la démocratie, Platon, Aristote, souveraineté du citoyen, souveraineté populaire
Au Ve siècle avant J.-C., Athènes fait figure d'exception parmi les cités grecques : à l'inverse de ses voisines, qui sont des oligarchies et des monarchies, elle possède un système politique démocratique. Elle-même dérive d'ailleurs d'une oligarchie clanique qui a évolué grâce à de nombreux réformateurs ambitieux en démocratie qui est restée dans l'Histoire et est encore, aujourd'hui, la référence en termes de régime politique démocratique.
[...] Des dérives possibles aux conséquences lourdes pour la cité et les citoyens Troisièmement, en plus des critiques et des louanges qui lui sont adressées, la démocratie présente aussi des dérives de son fonctionnement qui pourraient nuire à ses citoyens. Aristophane, dans son ouvrage « Les Guêpes » traite de la cupidité et de l'ego de certains citoyens en mettant en scène le personnage de Philocléon. Lorsqu'il siège au tribunal, l'Héliée, il prend plaisir à voir son pouvoir s'exercer sur les hommes dont la sentence dépend de lui et de ses confrères. [...]
[...] La démocratie garantit l'égalité des citoyens en leur permettant de tous participer aux institutions politiques grâce au tirage au sort et à l'indemnité pour siéger dans les différentes assemblées populaires. Mais la démocratie a aussi des dérives possibles dangereuses comme nous le révèle Aristophane ou encore le personnage fictif de Mégabyse dans les Enquêtes d'Hérodote. Quoi qu'il en soit, le régime démocratique grec, pionnier en son temps et singulier par sa durée et son bon fonctionnement, continue de fasciner les démocrates du monde entier qui rêvent d'instaurer un régime similaire où le peuple serait souverain. [...]
[...] ] pareilles à un fleuve torrentueux ». La démocratie est pour lui le règne de la bêtise crasse et de l'ignorance, celle des basses passions de la « populace ». Afin de parer à la fois aux dérives de la tyrannie et de la démocratie, il propose d'instaurer une oligarchie, où les meilleurs d'entre eux seraient investis du pouvoir. Son argument est que les meilleures personnes réunies prendront logiquement les meilleures décisions, puisque ce sont les plus éclairées, les plus intelligentes et les plus à même de connaître le fonctionnement global d'un État. [...]
[...] Il a de grands espoirs dans la démocratie et pense qu'il faut que les citoyens exercent tous à tour de rôle le pouvoir, car le peuple est le plus sage et à même de gouverner. À la fin de son discours, il résume sa conception du pouvoir par cette phrase « c'est dans le nombre que la puissance réside ». Mégabyse est lui d'un avis tout à fait contraire ; voulant confier le pouvoir à une élite, il appelle de ses vœux à un régime aristocratique pour son pays. Il considère que le peuple est ignorant et incompétent. [...]
[...] Tous les citoyens peuvent ainsi plusieurs fois dans leur vie faire l'expérience du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire. De plus, afin que les citoyens les plus pauvres puissent eux aussi participer aux institutions, a été instaurée en -454 une indemnité, le « misthos », qui permet de rétribuer tous les citoyens qui participent aux institutions. En effet, nombre de citoyens ne pouvaient pas abandonner leur travail sous peine de ne plus pouvoir se nourrir ainsi que leur famille. Le misthos est donc un outil qui garantit l'égalité entre citoyens en arasant leurs conditions socio-économiques différentes. [...]
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