A l'époque classique, Thèbes était la plus puissante des cités béotiennes. Son origine est très ancienne, et de nombreux mythes y sont localisés (en particulier celui des Labdacides). L'archéologie témoigne de l'existence à l ‘époque mycénienne d'un palais sur le site de Thèbes. Mais l'histoire de Thèbes est très mal connue avant le Vè siècle. Cette cité de « second » rang était trop puissante pour s'allier aux autres bourgades de Béotie sur un pied d'égalité, mais pas assez pour pouvoir, comme Athènes en Attique ou Sparte en Laconie, interdire toute tentative de sécession. Elle va pourtant rompre brusquement l'équilibre précaire et bipolaire constitué par la rivalité entre Athènes et Sparte.
[...] La puissance de Thèbes ne s'est pas écroulée brutalement comme celle d'Athènes en 405 ou de Sparte en 371. Epaminondas a cherché en vain à détruire les deux grandes cités rivales de Thèbes : Athènes et Sparte, mais pour le reste, il s'est attaché à maintenir ou à créer, en Grèce du Nord, dans le Péloponnèse et en mer Egée, des situations d'équilibre instable dans lesquelles Thèbes pouvait imposer son arbitrage avec des moyens limités. A partir de 357, Thèbes mènera à nouveau une politique impérialiste, mais l'insuffisance de ses moyens sera tout à fait flagrante. [...]
[...] Un tel coup d'arrêt ne peut être imposé qu'avec l'appui de Sparte, qui est elle aussi de plus en plus déterminée à contrer la grande cité béotienne. Encore officiellement alliés aux Thébains contre Sparte, les Athéniens veulent se réconcilier avec Sparte contre Thèbes. II- Thèbes dépasse Athènes et Sparte et passe de figurant au premier rôle La victoire de Leuctres rend envisageable une hégémonie sur toute la Grèce - Thèbes est totalement isolée diplomatiquement, exclue d'elle-même de la paix du Grand Roi et est attaquée par Spartes. Pourtant, elle est victorieuse à Leuctres. [...]
[...] La nouvelle paix commune est en grande partie dirigée contre Thèbes. - Les Thébains ne peuvent pas exploiter leur victoire autant qu'ils le voudraient à cause de leur allié Jason, tyran de Phères et chef militaire de toute la Thessalie. Ce personnage a d'importantes visées impérialistes et des moyens considérables. Pour la première fois, les cités grecques sont menacées par un prince de la Grèce du Nord : c'est un signe de la croissance démographique, économique et militaire des régions septentrionales de la Grèce. [...]
[...] Iphicrate s'est sagement abstenu d'attaquer les Thébains alors qu'ils rentraient en Béotie. Thèbes cherche à étendre son aire de domination - A partir de 369, il est clair que Thèbes, sous l'impulsion d'Epaminondas s'est engagée dans une politique très active qui vise l'hégémonie sur toute la Grèce. Comme Sparte lors de la guerre du Péloponnèse, comme Athènes dans le décret constitutif de la seconde confédération, la cité béotienne proclame bien sûr qu'elle veut libérer les Grecs. III- Les premières difficultés et le recul de Thèbes Des tensions diplomatiques qui mettent en péril cette puissance nouvelle - Les relations entre Arcadiens et Thébains se tendent : débarrassés de la menace spartiate, les Arcadiens admettent de moins en moins d'être subordonnés aux Thébains, auxquels ils reprochent aussi de ne pas les soutenir dans leurs revendications territoriales contre les Eléens. [...]
[...] Elle se heurte à un refus et envoie alors des ambassadeurs pour faire pression sur les cités prises isolément. Mais le Roi ne fait plus peur, Thèbes non plus. Les Grecs ne jugent pas nécessaire de faire semblant de leur obéir. - Thébains veulent disputer aux Athéniens le contrôle de l'Egée. L'adversaire principal de Thèbes est de plus en plus Athènes. Les Thébains votent la construction de 100 trières. Quand une partie de cette flotte est prête en 364, Epaminondas prend la mer. Son but avoué est d'inciter Byzance, Chios et Rhodes à quitter la confédération athénienne. [...]
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