Procès de l'année 205, gestion du pouvoir, dynastie des Sévères, Cassius Dion, histoire romaine, accusation d'Apronianus, Baebius Marcellinus, Bulla Félix, procès, Plautanius, Jean Babelon, pouvoir du sénat, Auguste
"Une pratique louable de sa part, c'était de verser assez d'eau aux parties et de nous laisser à nous, qui siégeons à côté de lui, une grande liberté pour donner nos avis". C'est ce que l'auteur Dion Cassius rapporte sur la façon dont l'empereur Septime Sévère rendait la justice. Cassius Dion (150-235) est né à Nicée en Bithynie, il est issu d'une famille de notables grecs, il est formé à la philosophie grecque, mais apprends également le latin ainsi que le droit romain.
[...] Comme nous avons pu le voir dans les parties précédentes, il s'agit d'un procès de lèse-majesté. En cas de condamnation l'accusé est soumis à la peine de mort ainsi qu'à la confiscation des biens de la famille. Cependant, contrairement à ce qui est marqué dans le texte de Cassius Dion, Marcellinus Baebius aurait été décapité en présence de Septime Sévère qui venait d'apprendre sa condamnation. Cette mise à mort rapide démontre un dysfonctionnement des règles judiciaire dans ce cas. En temps normal, les lois prévoient 10 jours entre la sentence et l'exécution. C. [...]
[...] Cependant, il ne sera pas le seul touché par la dénonciation qui l'a fait accuser. Baebius Marcellinus, qui est édile curule au moment du procès d'Apronianus est également accusé d'avoir participé aux séances de magie. « ?Jusqu'au moment où le lecteur ajouta que ce chauve était revêtu de la prétexte. ?» l.17. La prétexte est une toge blanche bordée d'une bande de pourpre utilisée par les magistrats, dont les édiles curules (définition). C'est alors avec cet élément que Baebius Marcellinus est mis en accusation. [...]
[...] En effet, l'année est marquée par l'assassinat du préfet du prétoire Caius Fulvius Plautanius dit Plautien alors accusé de complot. Une fois ce dernier assassiné, Cassius Dion fait l'écho d'un certain nombre d'exécutions sans doute lié à sa disparition comme celle de Quintillus Plautanius par exemple. Les nombreuses exécutions seraient considérées comme des représailles sur la famille et les partisans de Plautien et témoigneraient d'une volonté de reprendre les choses en main de la part de Septime Sévère. Comme nous avons pu le voir, Apronianus n'est pas le seul jugé dans son procès, car la figure de Baebius Marcellinus fait rapidement surface. [...]
[...] Lors de son activité en Asie il est accusé d'avoir eu recours à la magie sur le fondement d'un songe qu'avait eu sa nourrice. « ?En effet, fut accusé parce que sa nourrice avait, disait-on, autrefois vu en songe qu'il arriverait à l'Empire et parce qu'il passait pour se livrer dans cette intention, à des pratiques de magie ?» l.2à4. Nous savons que la pratique de la magie est interdite par la loi, en effet, depuis la loi des XII Tables (qui correspond au premier corpus de lois écrites et durables, elles sont écrites vers 451-449 a. [...]
[...] Comment le procès de l'année 205 met-il en avant la gestion du pouvoir sous la dynastie des Sévères ? « ?Une pratique louable de sa part, c'était de verser assez d'eau aux parties et de nous laisser à nous, qui siégeons à côté de lui, une grande liberté pour donner nos avis ?». C'est ce que l'auteur Dion Cassius rapporte sur la façon dont l'empereur Septime Sévère rendait la justice. Cassius Dion (150-235) est né à Nicée en Bithynie, il est issu d'une famille de notables grecs, il est formé à la philosophie grecque, mais apprends également le latin ainsi que le droit romain. [...]
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