Le prince et les religions dans l’Empire Romain (Ier et IIème siècle)

Résumé du document

L'Empire Romain a été fondé par Octave, qui prendra le nom d'Auguste en 27 avant JC, après la bataille d'Actium en 31 contre Marc Antoine et Cléopâtre. Cet Empire Romain qui s'étend de la Gaule et de l'Espagne jusqu'à l'Asie Mineure mais aussi du Danube à Carthage va connaître une succession d'Empereurs qui vont faire de celui-ci un empire florissant. Le premier des Empereurs est Auguste. Dans les limites chronologiques qui nous intéressent nous nous arrêterons à Septime Sévère, empereur de 193 à 211.
Auguste, Empereur de 27 avant JC à 14 après JC, a inscrit sa carrière sous le signe du sacré. En effet, chaque étape de son ascension politique a reçu une sanction religieuse. Adopté par César, il est, dès l'époque triumvirale, Diu Filius « fils du divinisé ». Il va ensuite en 27, recevoir le nom d'Auguste (jusque-là réservé aux dieux et aux choses sacrées) qui lui confère en tant que prince, la consécration religieuse et la valorisation spirituelle. En 12, après, avoir attendu patiemment la mort du grand pontife Lépide, il revêt enfin le grand pontificat. Les différentes fonctions religieuses acquises par Auguste seront transmises à tous ses successeurs qui en bénéficieront eux aussi. Ainsi, la religion est aux mains du Prince.
Nous pouvons donc nous demander : Quelle est la place de l'Empereur face aux religions de l'Empire ? ».
Nous allons répondre à cette question à travers trois parties.

Extraits

[...] Augure : devin qui tirait présages des manifestations de la nature comme le comportement des oiseaux, les orages et de signes observés lors de sacrifice. Quindécemvir : prêtre chargé de la garde, de l'interprétation des livres Sibyllins, du culte d'Apollon et du contrôle des cultes étrangers implantés à Rome. Septemvir : membre d'un corps de sept prêtres formé au IIe siècle av. JC pour seconder les pontifes et chargé d'organiser des repas sacrés. Epulon : prêtre chargé d'organiser les banquets sacrés. Flaminat : prêtre. [...]

[...] Ces religions nouvelles sont les religions orientales et le christianisme. Celles-ci gagnent en importance car elles apportent un courant de mysticisme et de simplicité qui plaît aux Romains et qui leur apportent une réponse à leurs questions et au salut. Ainsi q'une initiation individuelle et par le sacrifice de soi la rencontre face à une divinité Les religions orientales Ces religions viennent des provinces asiatiques, d'Asie mineure et de Syrie, et ont déferlé par vagues successives sur le monde romain, au Ier et II nd siècles. [...]

[...] On observe donc une remise en honneur des légendes de la Rome archaïque sous son règne et surtout sous Antonin qui donne une place étonnante à la légende troyenne et celle d'Hercule. Mais, la religion romaine traditionnelle ne répond pas aux aspirations spirituelles du temps. C'est pourquoi, les empereurs vont être également être attirés par les religions orientales, d'où leur essor au IIème siècle. Quant au rôle du prince dans le domaine religieux, il présente un autre aspect, celui du culte impérial. II. [...]

[...] Le christianisme gagne en importance mais il gagne principalement le peuple avant de s'intégrer dans les classes supérieures. Au II ème siècle, il inonde de petit groupe isolé dans la masse énorme de la cité mais il est très contagieux. L'empereur n'accepte pas le christianisme, il fait de nombreuses persécutions. Pour conclure, nous pouvons dire que le souvenir d'Auguste autant que sa politique allaient pendant plus de deux cent ans assurer une nouvelle cohérence de la religion officielle de Rome. [...]

[...] Ainsi, la flaminat de Jupiter avait disparu depuis 75 ans et il nomma un nouveau titulaire pour ne pas perdre ce sacerdoce. Il redonne vie aux sodalités tels que Arvale, sodalis Titius et fétial. Mais, l'accès aux collèges et aux sodalités* est renforcé. Il est lié au rang social. En effet, les plus prestigieux sont réservés à l'ordre sénatorial tandis que les autres sont destinés à l'ordre équestre ce qui accentue le caractère honorifique. Auguste va jusqu'à réorganiser des jeux comme les Jeux Séculaires en 17. Ce sont des fêtes religieuses qui célèbrent l'avènement d'un nouveau siècle. [...]