Il y a plus de 2000 ans un homme dit à un autre "Pierre tu es pierre. Et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Jésus de Nazareth, bientôt crucifié venait d'indiquer sa voie à l'un des apôtres, Pierre, le premier pape. Aujourd'hui, à Rome, son successeur siège, à la fois chef désigné des catholiques romains et chef de l'état du Vatican. Rome a bien été un lieu décisif de l'histoire du christianisme. Le destin de cette religion monothéiste semble lié dès ses prémices à celui de Rome puisque _ rappelons le _ c'est sur une terre d'Israël largement occupée par Rome que Jésus accomplit sa mission et fut mis à mort.
Bientôt Rome compta parmi sa population une part de Chrétiens. L'intégration d'une minorité passe le plus souvent par un certain nombre de paliers. Le point de départ de cette intégration est bien souvent le constat par la majorité de l'absence de nuisances _ou seuil d'indifférence, ce qui est toujours plus acceptable qu'une franche hostilité _ et le point d'arrivée est généralement l'assimilation complète par cette majorité.
Or, à Rome, on n'ignore pas que l'intégration d'un homme, quel qu'il soit, passe par son utilité à la cité et au bien commun en quelques sortes. C'est entre autres sur sa participation à la vie publique que l'homme sera jugé. L'évêque Jean Daniélou remarque que "La situation des Chrétiens était particulièrement critique sur ce point du service de la cité. Le reproche d'être mauvais citoyens n'a cessé de leur être adressé. […] Était-ce une raison pour eux de s'abstenir de participer à la vie publique ? " La question qui se pose est plus largement : pour quelles raisons les Chrétiens furent-ils si peu présents dans la vie publique romaine?
Nous verrons tout d'abord comment ces Chrétiens étaient perçus à Rome, puis nous évoquerons cette effective abstention des Chrétiens et ses raisons. Enfin nous montrerons comment les Chrétiens ont finalement, et de manière plus indirecte, pénétré cette vie publique.
[...] " le dogme chrétien répond par l'affirmative et l'Histoire aussi. Intégrer trop brutalement à la vie sociale romaine, le christianisme aurait sans doute sombré dans un syncrétisme quelconque. Ce n'est qu'en proposant une alternative bien différenciée que le christianisme pouvait s'imposer. Si les Chrétiens avaient été partie prenante de la vie politique romaine, n'auraient-ils pas jouer contre leur propre camp? Car au fond ne s'agissait- il pas de faire se déplacer un système globalisant ou la structure prime sur l'individu _ qui n'existe pas d'ailleurs _ vers une société ou la primauté est justement laissée à cet individu? [...]
[...] C'est pourquoi ils paient leurs charges, et participent à la vie économique du pays. Mais leur choix reste de ne pas se plier aux règles qu'ils considèrent mauvaises et à la morale romaine qu'ils réprouvent sur de nombreux points. C'est par l'exemple que les Chrétiens ont convaincu et ont peu à peu modifié le schéma social romain. Jésus est mort en croix. Selon la foi chrétienne il s'est sacrifié pour racheter les hommes, tous les hommes. Il ne s'agit ici plus d'un peuple élu, il ne s'agit pas non plus d'une catégorie sociale particulière Et si le Christ a sauvé tous les hommes quelle que soit leur appartenance sociale, leur origine, leur vie alors il est du devoir du chrétien de considérer tout homme ou toute femme comme son frère ou sa sœur. [...]
[...] Toutes les catastrophes, famines, pestes, invasions leur étaient dès lors naturellement imputées. Ces premiers faits sembleraient prouver que la vie publique n'était pas tout à fait fuie par les Chrétiens, et que la voie du "service de la cité" leur était irrémédiablement barrée, la haine de l'opinion les en écartant de facto Voyons cependant dans quelle mesure les Chrétiens s'en tenaient volontairement éloignés. II. Car dans ce procès verbal des fausses accusations portées contre la minorité chrétienne, un argument a pour le moment été écarté : la religion et la pratique religieuse proprement dite. [...]
[...] Le martyre sera le symbole de ce service sans réserve, inconditionnel. Il deviendra même un idéal : mourir pour la gloire de Dieu, mourir plutôt qu'abjurer se cacher ou accepter le compromis . Car bien sur il y eut les persécutions, les lions, les suppliciés. Mais de ce chemin de traverse d'abord, puis de ce chemin de souffrance naquit un état chrétien. Constantin premier empereur chrétien chevilla solidement le christianisme au corps de l'état et d'une grande partie du monde. [...]
[...] Les premiers chrétiens à Rome Introduction Il y a plus de 2000 ans un homme dit à un autre "Pierre tu es pierre. Et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Jésus de Nazareth, bientôt crucifié venait d'indiquer sa voie à l'un des apôtres, Pierre, le premier pape. Aujourd'hui, à Rome, son successeur siège, à la fois chef désigné des catholiques romains et chef de l'état du Vatican. Rome a bien été un lieu décisif de l'histoire du christianisme. Le destin de cette religion monothéiste semble lié dès ses prémices à celui de Rome puisque _ rappelons le _ c'est sur une terre d'Israël largement occupée par Rome que Jésus accomplit sa mission et fut mis à mort. [...]
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