« Le fait romain, parfois qualifié de « miracle romain », consiste en ceci : une simple bourgade du Latium commença par dominer les autres bourgades latines, puis établit son autorité sur la péninsule italienne avant de s'imposer à l'univers connu pour huit siècles au moins. De toutes les questions que pose le destin historique de Rome, se détache immédiatement celle de ses origines. » C'est ainsi que M. Le Glay, Y. Le Bohec et JL Voisin commencent leur ouvrage Histoire Romaine, publié en 1991. Entre -1100 et 476 se succèdent deux grandes puissances dans le monde méditerranéen : les puissances grecque et romaine. Par puissance, entendons un territoire capable de drainer vers lui des ressources monétaires qui lui permettent de payer des alliances ou soldats ; par puissance nous parlons donc de pouvoir et de richesse.
[...] En 110, la civilisation mycénienne disparaît, c'est le début des siècles obscurs, les cités grecques se mettent progressivement en place. En 476, au contraire c'est la chute de l'Empire romain, fin de l'hégémonie italienne. Dans le langage courant, on parle de monde gréco-romain Pourtant, il faut bien différencier un monde romain et un monde grec. Pour les associer, il faudrait d'abord voir s'ils ont eu la même forme de puissance. Est-ce qu'en somme, le pouvoir et la richesse de la Grèce sont comparables au pouvoir et à la richesse de Rome ? [...]
[...] Plus la cité s'est enrichie, plus elle a eu besoin de ses alliés. De plus, Rome a construit un territoire avec une unité, certes, mais sans uniformité. Sur le plan linguistique, d'abord, il n'y a pas de langue unique, le grec et le latin sont utilisés. La société est toujours inégalitaire, riches et pauvres sont loin d'avoir les mêmes droits. Avec l'arrivée du christianisme, l'Empire romain n'est même plus soudé par la religion. Sur le plan économique, Rome est également sujette à une véritable inflation. [...]
[...] Cependant, à part la légende de Romulus et Remus, il faut avouer que l'origine de Rome est mal connue. On sait d'après l'historien Tite-Live qu'elle a d'abord été gouvernée par des rois ; Tarquin le Superbe étant le dernier, renversé par une émeute en -509. La Rome monarchique dite Roma royale laisserait donc place à cette date-là à la République. Son fonctionnement est plus connu : elle était composée de trois assemblées. Les institutions de la République romaine sont celles d'une République aristocratique, gouvernée par un Sénat, à côté duquel des magistrats dirigent l'État, tandis que les assemblées du peuple interviennent pour leur part dans l'élection des magistrats et le vote des lois. [...]
[...] La philosophie stoïcienne dite du portique est également commune au monde gréco-romain. Ainsi, quand Octave, neveu et fils adoptif de César arrive au pouvoir en il met en place un Empire, c'est-à-dire une adaptation romaine d'une monarchie de type hellénistique. Ainsi, Athènes s'est construite progressivement. Rome, plus tard, s‘est inspirée d'elle, de sa puissance, afin d'établir ses institutions. À l'aube des guerres médiques pour Athènes et puniques pour Rome ces deux villes sont prêtes à connaitre leur apogée. En Grèce, tout d'abord, les guerres médiques opposent les Perses et les Grecs de -492 à -479. [...]
[...] La richesse du territoire repose sur son bétail abondant. Il est quelquefois envahi, notamment par les Doriens, mais il n'y a pas de violences notables. Cette période est relativement méconnue, et fait place à la Grèce dite archaïque ; jusqu'en -500. On voit l'apparition des premières cités. Elles sont gouvernées par un groupe d'hommes qui se dirige librement et par lui-même. Ce modèle se développe progressivement et remplace peu à peu les règnes des tyrans. En -594, Solon écrit les lois et la première constitution d'Athènes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture