Après l'assassinat de Néron, trois empereurs, Galba, Othon et Vitellius, proclamés par différentes armées, se succèdent au pouvoir au cours de l'année 69. Othon tente de poursuivre la politique de Néron (ce qui sans doute hâtera sa fin). Pendant ce temps, l'armée stationnée à Alexandrie proclame encore un nouvel empereur : Titus Flavius Vespasianus (légat de Syrie, préfet d'Egypte et commandant des troupes de Judée) issu de la bourgeoisie italienne, qui finalement l'emporte grâce à une alliance entre les armées d'Egypte, de Judée, de Syrie et du Danube (cette dernière dirigée par Mucien fidèle de Vespasien) union qui permet d'écraser les forces vitelliennes le 24 octobre 69 à Crémone (...)
[...] Décoré de marbre blanc et d'or le Colisée fit entrer les jeux favoris de la plèbe au cœur historique de Rome. Titus n'a pas eut le temps de devenir un grand bâtisseur de Rome mais grâce à sa réalisation il va au cours de son bref règne de deux ans et deux mois se forger l'une des meilleures réputations parmi tous les empereurs romains. On comprend pourquoi Domitien cherche durant son règne à améliorer l'édifice en allant toujours plus loin dans la démesure et le grandiose. [...]
[...] Ainsi, le second fils de Vespasien entreprit de se faire considérer comme un dieu. Domitien est le premier à imposer la proskynèse (génuflexion) et il n'hésite pas à exiger qu'on lui donne des titres divins, faisant précéder ses circulaires de la formule Notre maître et notre dieu [dominus et deus] ordonne et entourant sa personne d'un apparat sacralisant qui le transforme en dieu vivant. Cette divinisation est particulièrement visible devant l'ampleur de la construction du premier Palais érigé à Rome. [...]
[...] pour commémorer la victoire de son frère Titus sur les révoltes juives commencées en 66 ap. J.-C. et achevées par la prise de Jérusalem en 70 ap. J.-C. L'arc fut donc consacré après la mort de Titus comme l'inscription l'indique puisqu'elle parle de Titus divinisé alors que celui-ci ne le fut qu'après sa mort. La voûte de l'arc fut construite avec du marbre, et était large de 13,50 mètres, haute de 15,40 mètres, et profonde de 4,75 mètres. De chaque côté il y a une colonne corinthienne, se tenant sur un piédestal carré. [...]
[...] Minerve nous dit Suétone est représentée dans tous les secteurs de Rome où Domitien construit. Toujours selon les méthodes d'Auguste, Domitien encadre le Forum de monuments situés à des points clefs pour une visibilité maximale et qui visent à élever la dynastie flavienne au niveau de la dynastie Julio-Claudienne. Le Portique des douze Dieux ou des Dii Consentes (les dieux conseillers) en fait partie, puisqu'il est situé dans la partie occidentale du Forum Romain. L'édifice était formé de chambres où se trouvaient les douze statues dorées des Dei Consentes qui n'étaient autres que les douze grands dieux olympiens Jupiter et Junon, Neptune et Minerve, Mars et Vénus, Apollon et Diane, Vulcain et Vesta, Mercure et Cérès. [...]
[...] Avec la loi sur le pouvoir on y trouvait cependant un enrichissement : Vespasien s'y présentait comme l'héritier des bons Julio-Claudiens, Tibère et Claude qui furent particulièrement à l'honneur, il rebâtit un gigantesque temple pour le Divin Claude. D'ailleurs comme Claude, Vespasien étendit le pomerium. Si Vespasien se présentait comme l'héritier des bons Julio-Claudien, c'est parce qu'il y en avait des mauvais. Et le plus mauvais était très certainement Néron, dont les Flaviens marquent plus qu'une distance, une véritable rupture. Une rupture avec Néron L'œuvre de restauration de Vespasien est commémorée par ses émissions monétaires légendées Roma resurgens (Rome ressuscitée). [...]
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