Nous verrons d'abord comment la richesse d'Athènes, grâce à la ligue de Délos, permit à des artistes et à des architectes de génie de magnifier l'héritage artistique grec. Puis, nous verrons comment cet épanouissement est le miroir des croyances traditionnelles athéniennes en leur autochtonie et en leur protection d'Athéna. Enfin, nous verrons que cet épanouissement est aussi le miroir de la Démocratie athénienne, qu'il révèle le désir collectif et civique de célébrer la Cité
[...] On construit aussi une halle au blé au Pirée, un temple dorique pour Héphaistos et Athéna sur la butte de l'Agora (Héphaistéion) et d'autres édifices à Eleusis ou au Cap Sounion. La politique de Péri a une finalité sociale aussi : elle procure de nombreux emplois aux Athéniens. Athènes bénéficie donc d'une source d'argent énorme (ligue de Délos : 450 talents par an) ce qui permet de réaliser des projets très ambitieux. I.2. Un artiste de génie: Phidias Phidias est considéré par les Anciens comme leur plus grand sculpteur et est devenu pour les Modernes l'emblème du classicisme. [...]
[...] C'est la technique chryséléphantine appliquée à ces œuvres colossales qui va le mettre hors pair. Il s'agit d'un assemblage de feuilles d'or et de pièces d'ivoire fixées sur la surface modelée étayée par une charpente en bois. Celle d'Athéna Parthénos, au cœur du Parthénon, fait 11,5m de haut sans son socle. Elle incarne l'hégémonie de la cité : la lance, le bouclier, le casque, la Victoire rappellent sa vocation guerrière. Sur son casque réapparaît le bestiaire fantastique du VIIe (sphinx, pégases, griffons), sur le bouclier sont représentées une amazonomachie et une gigantomachie. [...]
[...] Le miroir de la démocratie Athénienne: naissance d'une "religion civique" III.1. La cité est l'éducatrice de la Grèc Il s'agit de faire d'Athènes, patrie de la démocratie, une ville plus belle que les autres. Plutarque XII : Les monuments d'Athènes sont le seul témoignage qui confirme aujourd'hui pour la Grèce l'ancienne tradition de sa puissance et c'est ce qui fit la grande joie d'Athènes et sa plus belle parure, émerveilla le plus les étrangers Péri est un lettré admirateur des philosophes et des sophistes. [...]
[...] Aussi, on voit l'apparition d'œuvres qui commémorent un événement historique et politique (le plus ancien est les statues de Harmodias et Aristogiton qui assassinèrent le tyran Hyparque en 514). Les épisodes mythiques comme l'amazonomachie deviennent des évnements que l'on rapproche des hauts faits des Athéniens contre les Perses. La représentation de l'exploit collectif est désormais préférée à l'exploit individuel. Le petit temple d'Athéna Nikè, sur un bastion qui surplombe la rampe d'accès aux propylées, fut construit de 427 à 424 avec 20 ans de retard sur les plans de Callicratès. Athéna y est célébrée comme déesse guerrière apportant la victoire aux Athéniens. [...]
[...] La cella est divisée en deux chambres inégales. Dans la première, la statue est entourée sur trois côtés par une colonnade, dans la deuxième, le plafond est soutenu par 4 colonnes ioniques. L'opisthodome lui-même est soutenu par des colonnes ioniques. Une fois le Parthénon fini, Mnésiclès mit en œuvre la construction des Propylées : vaste porche (dorique et ionique), à la place des propylées archaïques, flanqué de pièces latérales. Pour les aligner avec le Parthénon, il déplace l'axe de l'entrée de : le fidèle débarque directement sur la statue colossale d'Athéna Promachos et sur sa droite le Parthénon. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture