Aujourd'hui, le nom de Pline Le Jeune évoque encore la venue dans la Rome Antique d'un nouveau genre littéraire. En effet, bien qu'auteur d'ouvrages classiques comme le "Panégyrique de Trajan", discours prononcé au Sénat, Pline Le Jeune est particulièrement connu pour son recueil de lettres, témoignage de son passé et de la vie romaine. Deux de ces lettres en particulier constituent un document très utile aux archéologues puisqu'elles relatent l'éruption du Vésuve, à Pompéi en 79 dans laquelle mourut son oncle Pline l'Ancien qui avait aussi été son père adoptif. Les détails donnés sans connaissance du phénomène sont longtemps restés une source sûre d'informations pour les scientifiques et nous ont permis d'imaginer de manière plus véritable le jour noir que vécurent les villes de Pompéi et d'Herculanum ...
[...] Mais la rapide montée des cendres les pousse à fuir et à suivre la foule des Romains qui s'éloigne du danger. A nouveau, une description précise du phénomène est faite. L'épais nuage obscurcit complètement l'atmosphère et prive le nouveau jour de lumière. Les pluies de cendres se multiplient et la mère de Pline le supplie de partir sans elle afin qu'il survive, ce dont elle n'est plus capable. Mais il refuse et tente de vaincre la poussière, le feu, la cendre au milieu des hurlements des femmes et des enfants. Beaucoup d'habitants priaient les Dieux, d'autres s'apitoyaient sur leur sort. [...]
[...] Imagine les rires et les plaisanteries des assistants. A vrai dire, Priscus est quelque peu original, ce qui ne l'empêche pas de participer aux affaires, d'être membre des conseils, et même expert officiel en droit civil ; sa conduite n'en fut que plus risible et plus remarquée. Paulus, à cette interruption saugrenue, resta quelque peu décontenancé. Quand on veut faire une lecture, il faut veiller avec grand soin non seulement à être soi-même en bonne forme, mais à inviter des gens de bon sens. [...]
[...] Biographie de l'auteur Pline Le Jeune est né à Côme en 61 ou 62 apr. J.-C. Fils de lucius Caelius Cilo, il est par la suite adopté par son oncle maternel Pline l'Ancien, grand naturaliste et financier célèbre pour son savoir encyclopédique, et prend alors le nom de Caius Plinius Caecilius Secundus. Considéré en raison de sa fortune appréciable comme privilégié de la société romaine, il put suivre à Rome les cours du plus grand maître, Quintilien, avant de débuter au barreau puis d'entrer dans la carrière politique. [...]
[...] On retrouve à nouveau un certain souci d'auteur avec la comparaison du nuage volcanique à l'arbre. Enfin, ceci nous laisse imaginer les interrogations de Pline sur la catastrophe qui à cette époque restait incompréhensible. Ce qui est intéressant dans cet extrait, c'est la touche accordée aux Dieux, à la religion qui montre bien le caractère exceptionnel et inexplicable du cataclysme. Les gens voient là une manifestation des Dieux et en arrivent même à engendrer la peur par l'invention de récits horribles et totalement faux. [...]
[...] Ils ne savent pas encore que ce dernier est mort. Ses deux lettres constituent donc un précieux témoignage quant à l'éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C. C'est même pour ainsi dire l'unique témoignage fiable puisque les autres auteurs qui ont raconté les faits tels le poète Martial ou le grand historien Suétone n'ont pas été témoins directs de la catastrophe. Cette catastrophe eut lieu selon la tradition le 24 août 79. Le Vésuve, volcan jusque-là endormi, entra en éruption et ensevelit en quelques jours les villes de Pompéi, d'Herculanum et de Stabies, toutes situées dans le golfe de Naples. [...]
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