L'esclavage a été une composante essentielle du développement du monde grec antique pendant toute son histoire. Les esclaves appartiennent à la catégorie des non libres : ils sont donc objets de propriété pouvant être donnés, vendus, hérités.
Deux types d'esclavage coexistent dans le monde grec : l'esclavage rural et l'esclavage-marchandise qui s'est répandue lorsque l'esclavage-rural fut interdit dans certaines cités comme c'est le cas à Athènes.
[...] Transition : En tant que bien, l'esclave d'Athènes ne dispose d'aucun droit. À partir de ces deux textes, on ne peut en évoquer que quelques-uns, mais il est aussi légalement exclu des droits naturels de l'homme, des droits de mariage, de famille et de propriété, des droits civils et de la communauté des choses saintes La difficile accession au statut de libre L'esclave est un non-libre qui ne deviendra sans doute jamais libre. En effet, pour le devenir, il faut être affranchi par son maître en échange du versement d'un prix de rachat équivalent à sa valeur marchande. [...]
[...] L'esclave n'est protégé qu'en tant que bien. De plus, ils peuvent se vêtir comme les libres, du confort [leur] est accordé (l.6) voire certains vivraient dans le luxe ils ont la possibilité de gagner de l'argent (l.8) : effectivement, on assiste à un net accroissement de la proportion d'esclaves à travaille seuls, sans leur maître entre le Ve siècle et le IVe siècle. Selon le Pseudo Xénophon, ils auraient même liberté de parole (l.12) Même si tout ceci est à nuancer, ce qu'on verra dans la troisième partie on peut cependant admettre que l'esclave en ville jouit d'une relative indépendance contrairement à l'esclave mineur du Laurion qui connaît des conditions de travail particulièrement pénibles. [...]
[...] Je lui ai offert moi-même de lui livrer pour la question les servantes qui se souviennent que Mylias fut affranchi (l. Il n'est pas fait mention de cela dans le texte, mais l'affranchi garde un lien avec son ancien maître ou sa famille qui devient alors son garant, ses prostates. Il est soumis le plus souvent à des obligations de service envers son ancien maître qui limitaient sa liberté : dans la pensée de certains, les affranchis restaient des esclaves. [...]
[...] Il précise d'ailleurs tout au long du texte qu'il s'agit bien d'Athènes : on peut relever quatre fois la mention de la cité. Et en effet, à la ligne 10, il montre une différence entre les esclaves d'Athènes et ceux de Lacédémone : c'est à Lacédémone, en revanche que mon esclave aurait été obligé de te craindre (l.10) En effet, à Sparte, le traitement des esclaves, les Hilotes passe pour avoir été plus dur que celui des esclaves athéniens comme l'affirme l'historien Garlan. [...]
[...] La place des esclaves dans la cité : une liberté à nuancer 1. L'exagération faite par le Pseudo Xénophon Il faut cependant nuancer sur la place des esclaves dans la cité telle qu'elle est perçue par le Pseudo-Xénophon. En effet, celui-ci exagère beaucoup lorsqu'il parle de confort de luxe (l.7) dans lequel vivent les esclaves où lorsqu'il est inévitable de les laisser pratiquement libres (l.9). En effet, et nous le verrons plus tard, les esclaves restent avant tout des marchandises privées de droits au service de leur maître auquel ils doivent tout. [...]
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