La piété et la prière

Résumé du document

La pietas signifie aussi le respect dû aux parents (pietas erga parentes), le respect de la patrie (pietas erga patriam). Dans ces deux cas, elle a également un sens religieux : le Romain voue un culte aux dieux Manes (de ses ancêtres), au lar familiaris ; et participe au culte civique.
L'élément fondamental de l'ensemble des cultes évoqués ici est la pax deorum, la paix des dieux.
En effet, lors de la fondation de la cité par Romulus, les dieux sont censés avoir donné leur accord lors de la prise d'auspices par Romulus. Cet accord va plus loin qu'une simple non-opposition : il signifie que les dieux sont favorables à Rome, donc que les Romains sont en paix avec les dieux, qui leur assurent leur soutien indéfectible. Cette faveur des dieux est bien sûr essentielle, et il importe donc de la maintenir. Comme les dieux sont favorables à Rome, ils aident constamment les Romains, ainsi, tout événement défavorable subi par Rome est la suite d'une offense faite aux dieux, qu'il convient donc de réparer.

Extraits

[...] Les Saliens, chargés des chants et danses lors des rituels guerriers de mars et d'octobre. Les frères Arvales, douze desservants du culte de la déesse agraire Dea Dia. Les Fétiaux, chargés de garantir le respect du droit dans les relations avec les autres peuples (notamment au moment de la déclaration de guerre) et dont l'activité a donné lieu à la naissance du ius fetiale. Les Luperques célèbrent la fête des lupercales qui avait lieu le 15 février avec une cérémonie en souvenir de l'allaitement de Romulus et Rémus par la louve. [...]

[...] Le rôle de la prière Voyons maintenant comment la prière accompagne le langage gestuel dans le cadre des sacrifices. En effet, la prière est strictement liée au rite, elle est un élément indispensable du rite et inversement comme il l'est précisé ligne 1 du texte 2 : il n'y a pas de prière sans rite. La prière est récitée à mesure que le célébrant effectue les gestes prescrits, comme les instruments du sacrifice, elle sert de moyen pour célébrer le rite. [...]

[...] C'est un endroit pur, et donc la mort et les hommes en armes n'y sont pas admis. On a aussi le templum qui est un espace terrestre ou céleste, coupé du monde des humains, dédié aux dieux, et approuvé par la prise d'auspice. On distingue ainsi : templum terrestre qui peut être un temple ou un autre lieu choisi (comme la Curie) et in-auguré, c'est-à-dire approuvé par les auspices, c'est-à-dire avec l'approbation de Jupiter un templum céleste qui sert lorsqu'un augure (magistrat destiné aux rites et cultes) demande à un dieu son avis pour une action immédiate Cela peut prendre plusieurs formes : le vol des oiseaux, la lecture des entrailles et l'avis des poulets sacrés Ceci s'appelle la prise d'auspice. [...]

[...] Les autres citoyens présents à Rome ne participaient à la vie religieuse publique qu'en assistant à d'éventuels jeux accompagnés de distributions de viande liée au culte, ou encore la contemplation d'images. Enfin, précisons que le culte était essentiellement une affaire d'homme d'où l'absence des femmes. Les prêtres proprement dits, les sacerdotes du peuple romain assuraient la célébration d'une partie des grands rites publics et assistaient les magistrats dans l'accomplissement de leurs devoirs sacerdotaux, dont les sacrifices. Le sacrifiant peut être assisté d'appariteurs et d'esclaves qui se chargent des opérations manuelles. [...]

[...] Epictète, lui, nous dit que, bien que nous ne sommes pas responsables des représentations qui naissent librement dans notre conscience, nous sommes absolument et sans aucun doute responsables de la manière dont nous faisons usage de celles-ci. D'après Epictète il est primordial de garder à l'esprit qu'il n'existe ni bien ni mal en soi (ligne et qu'il est vain de tenter de modifier la nature des choses. Epictète nous explique qu'il faut apprendre à relativiser par la philosophie. Face à tout ce qui est aléatoire : événements, objets, individus . imprévus, il faut avoir l'attitude du bon joueur d'échecs, c'est-à-dire le courage de jouer et de vaincre. [...]