Les Romains étaient des passionnés de jeux ; qu'il s'agisse de jeux de hasard (dés, osselets…) joués dans les tavernes de façon clandestine, ou encore de jeux publics.
Rome devient au temps de l'Empire la capitale des jeux et spectacles ; on peut parler d'un vrai « topos » du « panem et circenses », et « Tota Roma », pour reprendre Juvénal, est absorbée par les jeux.
[...] On assiste à un développement d'une sorte de symbolique mystique : quatre factions pour quatre éléments, douze carceres pour douze mois de l'année, deux bornes pour le lever et le coucher du soleil, sept tours pour sept planètes du système Ptolémée cette symbolique va tout de même un peu loin. Les jeux, selon JP Thuillier, sont un très puissant facteur de cohésion sociale, car outre le mélange social qui s'établit dans la cavea, les paris font se regrouper les spectateurs par tendances politiques (cf. Trimalcion et son cuisinier dans le Satiricon). [...]
[...] Les jeux cachent un besoin politique aussi. A la base ils furent organisés par des hommes puissants, pour séduire des électeurs. Ces editores sont des sortes d'évergètes, les jeux sont offerts gratuitement au public, mais s'avèrent très coûteux en revanche pour les editores, et cela à tel point que sous Domitien, le Prince devient seul dispensateur de ces festivités, comme marque de la puissance et richesse de l'Etat, et moyen d'asseoir son pouvoir sur la foule. Cela s'avère vite nécessaire, car Rome est pleine de cette foule oisive et donc dangereuse, et les jeux sont un excellent moyen d'accaparer les esprits et de détourner du quotidien, d'éviter enfin les velléités séditieuses. [...]
[...] Rome devient au temps de l'Empire la capitale des jeux et spectacles ; on peut parler d'un vrai topos du panem et circenses et Tota Roma pour reprendre Juvénal, est absorbée par les jeux. I. Une vraie expansion des jeux sous l'Empire II. Que joue-t-on à Rome ? III. Une portée plus large que le simple passe-temps. I. L'épanouissement des jeux à Rome : A l'époque républicaine, à Rome on compte 45 jours de jeux publics ; dès l'Empire, leur nombre monte jusqu'à 175 jours, commémorant l'anniversaire des empereurs, la date de leurs victoires, etc. Cela se fait non sans rappeler les jeux funèbres de l'Iliade, pour Patrocle. [...]
[...] Chaque jeu commence par un défilé avec l'editor, c'est-à-dire l'organisateur des jeux, et par un salut à l'Empereur Ave Caesar, morituri te salutant Les groupes de combats sont tirés au sort, puis la foule engage paris. Quand un gladiateur est touché, Hoc habet crie la foule. Le public maître de la vie ou de la mort du gladiateur ; si l'homme s'est bien battu, stans missu sinon les pouces sont dirigés en bas, et l'homme est condamné à mort. Un esclave déguisé en Hermès psychopompe vient vérifier la mort au fer rouge avant d'emporter le cadavre. Quand un gladiateur remporte deux ou trois victoires, il obtient la liberté. [...]
[...] Quand on parle de jeux, on fait référence aux jeux du cirque et à ceux de l'amphithéâtre. Deux bâtiments en sont représentatifs, tout d'abord le Circus Maximus, qui est le cirque le plus grand jamais vu : il mesure 621 mètres de long environ. Le circus Maximus est placé entre le Palatin et l'Aventin, c'est un lieu privilégié pour les courses de chars et de chevaux. Le cirque est composé d'une arène, à l'Est de laquelle se trouve un hémicycle avec l'arc de Titus, et à l'Ouest de laquelle se trouvent les stalles de départ (carceres). [...]
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