Paix du Roi, paix d'Antalkidas, 386 av. JC, monde égéen, Grèce antique, Sparte, Athènes, Thèbes
Nous allons étudier un texte de l'historien Xénophon concernant la paix d'Antalkidas. Xénophon est né en 426 en Attique dans une famille de l'aristocratie aisée. Il participe en 401 à l'expédition des 10000. Il est exilé à son retour à Athènes, et part à Sparte où il est reçu par son ami le Roi Agésilas. En 394, il combat contre les Athéniens à Coronnée. Puis, il part s'installer à Scillonte où il demeure près de 20 ans. Il écrit tout au long de sa vie les Helléniques, ouvrage qui relate l'histoire grecque entre 411-362. Le document étudié se situe dans le 5e livre. Il aborde la question de la fin de la guerre de Corinthe par la paix d'Antalkidas ou du Grand Roi. La guerre de Corinthe débute en 395, poussée par l'envie de nombreuses cités grecques de lutter contre l'hégémonie que Sparte a imposée depuis la fin de la Guerre du Péloponnèse. Le conflit débute à cause d'un incident mineur : les Locriens font appel aux Thébains pour leur venir en aide contre les Phocidiens, qui quant à eux font appel à Sparte, à la suite d'une querelle de frontières. Thèbes demande son soutien à Athènes qui accepte. Une coalition anti spartiate se forge comprenant principalement Athènes, Thèbes, Argos, des cités de Chalcidique, et Corinthe lieu de réunion. Les Perses décident de soutenir Athènes, car les Spartiates ont lancé une campagne militaire en Asie Mineure, territoire perse. Durant cette guerre, Sparte domine sur le continent et Athènes sur la mer. Toutefois, toutes les cités se fatiguent peu à peu et une paix est déclarée. C'est la paix d'Antalkidas.
[...] Il élabore avec Antalkidas de nouveau un traité à Suse. Le traité est signé entre Sparte et la Perse. Puis sont convoqués tous les représentants des cités grecques à Sardes qui acceptent cette paix, équivalente à celle proposée en 392, après sa lecture par Tiribaze. Ils jurent son respect à Sparte. Ceux qui ne consentiront pas à ces conditions de paix, je leur ferai personnellement la guerre avec l'aide de ceux qui les accepteront sur terre, sur mer, avec ma flotte et avec mon trésor On remarque le style sec de ce rescrit qui n'est pas négociable. [...]
[...] Sparte a donc utilisé l'excuse de l'autonomie pour détruire en partie la puissance thébaine solide. Corinthe et Argos : le synœcisme brisé. Cependant les Corinthiens ne se décidaient pas à renvoyer la garnison d'Argos : alors Agésilas leur fit savoir à leur tour, aux uns que s'ils ne renvoyaient pas les Argiens, aux autres que s'ils ne quittaient pas Corinthe, il irait leur faire la guerre. Durant la guerre, Corinthe et Argos ont décidé de s'associer par synœcisme. C'est-à-dire en un rassemblement en une seule communauté politique, avec un seul corps civique, des institutions politiques uniques : une assemblée du peuple, un conseil, des magistrats en commun, et une même divinité poliade. [...]
[...] D'autre part, les confédérations de plus en plus fréquentes représentent bien le développement d'une union politique. Dans le texte il est mentionné que : Et quant aux Argiens, qui savaient que la mobilisation avait été décrétée contre eux, et qui se rendaient compte que le prétexte des mois sacré ne leur servirait à rien Certains codes sont à respecter, et le sont dans toute la Grèce. Ainsi, les trêves sacrées sont à respecter. La paix commune ne nait pas de nulle part. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, après la conclusion de la paix le Roi organise une opération militaire de grande envergure. II- La paix d'Antalkidas : clauses et organisation. L'élaboration de la paix. Si bien que, quand Tiribaze eut fait savoir que ceux qui voulaient entendre énoncer les conditions de paix que leur faisait le Roi devaient se présenter, tous se hâtèrent d'arriver. En 386, la paix du Roi est négociée entre les Spartiates et les Perses, qui promettent aux spartiates une intervention si les autres cités refusaient cette paix. [...]
[...] Des bases solides du panhellénisme étaient déjà présentes. La paix commune est un élément qui vient s'ajouter et renforcer ce panhellénisme. III- L'application de la paix et ses problèmes. Sparte : garante de la paix. Et si pendant la guerre les Lacédémoniens s'étaient plutôt maintenus au niveau de leurs adversaires, ils tirèrent plus d'orgueil de la paix qui a pris le nom d'Antalkidas. En se faisant les patrons de la paix dont le Roi avait envoyé les conditions, en réalisant l'autonomie des cités Les spartiates n'ont pas dominé les conflits de la guerre de Corinthe, mais ont été de brillants négociateurs. [...]
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