Paix du Roi, 386, Sparte, Grèce, perses, grecs
Xénophon, jeune aristocrate athénien né en 436, il a suivi Socrate et a quitté Athènes à la chute des Trentes. En 401, il s'enrôle dans l'armée de mercenaires en perse et participe ainsi à l'aventureuse expédition des Dix Milles à travers l'empire perse. A son retour, il suit le roi de Sparte, Agésilas, en Ionie et combat même contre sa propre patrie en 396. Banni d'Athènes, il exploite un domaine concédé par les Lacédémoniens près d'Olympie. En 367, il peut revenir à Athènes où il finira sa vie, en 355.
Son œuvre est très diverse. Parmi ses ouvrages historiques, les Helléniques sont le plus important. Il y poursuit l'histoire de la guerre du Péloponnèse, laissée inachevée par Thucydide et prolonge ensuite son récit jusqu'en 362.
Devant les prétentions de plus en plus affirmées des satrapes perses, les cités grecques d'Asie Mineure refusèrent de se soumettre et trouvèrent le soutien de Sparte. Les satrapes s'occupent de la satrapie, une subdivision administrative de l'empire perse. Ils étaient chargés de fonctions militaires, financières et administratives. Ce n'est qu'en 396, avec l'arrivée sur place du roi spartiate Agésilas, que les choses évoluèrent. Frère du roi Agis mort en 398, Agésilas accéda au trône de Sparte au détriment de son neveu Léotychides. Donc en 396, Agésilas passe en Asie Mineur où, pendant 2 ans, il remporte des victoires contre les perses. Pour l'éloigner de ses terres, le roi de perse, Artaxerxès II, suscita en Grèce une révolte anti-spartiate qui oblige Agésilas d'abandonner son expédition asiatique. Par la victoire de Coronée en 394, Sparte maintient son hégémonie sur le continent. Mais l'Egée et l'Asie étaient perdues après la défaite de sa flotte dans les eaux de Cnide (au S/E de l'Egée) en 394. La mer était de nouveau libre pour les entreprises Athénienne. C'est alors qu'un négociateur spartiate, Antalcidas, entreprend de tirer parti du redressement Athénien pour inquiéter les perses et Artaxerxès. De plus, entre Sparte et Athènes, la situation est confuse et la lassitude se fait entendre. De rapides négociations aboutissent à la paix du Roi en 386. Cette paix est la 1ere paix commune de l'histoire grecque. Les aspects nouveaux de ce traité, sa durée illimitée, son extension à l'ensemble des cités, le patronage exercé par un arbitre étranger opposent cette paix aux traités de paix antérieurs.
[...] Réunis en congrès à Sparte, les coalisés s'inclinèrent : "tous les envoyés jurèrent de la respecter" (l.18).La seule résistance vint des Thébains, non parce qu'ils récusaient les termes du décret, mais parce qu'ils prétendaient le jurer au nom de tous les Béotiens (l.18). Mais les Thébains finirent par céder : "les Thébains furent forcés d'accéder au traité" (l.27). En 386, il y avait près de 30 ans que les grecs se battaient entre eux, "les Lacédémoniens et les Athéniens, avec leur alliés, eurent ainsi la paix" (l.35-36). Donc, à part Thèbes, les cités acceptèrent cette paix avec empressement et soulagement. II. [...]
[...] Une aspiration à la paix arbitrée par les perses. En Grèce, la lassitude était générale. La présence d'une flotte spartiate au voisinage de l'Hellespont paralysait le ravitaillement d'Athènes où le prix du blé montait : "ils avaient à souffrir du blocus" ce qui fit redouter aux athéniens une situation de siège comparable à 404 : "ils craignaient d'être battus dans une guerre semblable à celle d'autrefois" (l.1-2). A Egine, Sparte entretenait un poste fortifié qui rendait la vie difficile aux Athéniens, toujours sous la menace d'un assaut : "le grand nombre des vaisseaux ennemis" et la menace "des corsaires d'Egine" (l.3). [...]
[...] Cette paix est la 1ere paix commune de l'histoire grecque. Les aspects nouveaux de ce traité, sa durée illimitée, son extension à l'ensemble des cités, le patronage exercé par un arbitre étranger opposent cette paix aux traités de paix antérieurs. Nous allons donc voir que Sparte, avec cette paix, réussi à maintenir son hégémonie en Grèce. Pour cela, nous verrons que cette paix fut une paix commune et que Sparte se retrouve "patron" de la paix. I. Une paix commune. [...]
[...] La paix du Roi Xénophon, jeune aristocrate athénien né en 436, il a suivi Socrate et a quitté Athènes à la chute des Trentes. En 401, il s'enrôle dans l'armée de mercenaires en perse et participe ainsi à l'aventureuse expédition des Dix Milles à travers l'empire perse. A son retour, il suit le roi de Sparte, Agésilas, en Ionie et combat même contre sa propre patrie en 396. Banni d'Athènes, il exploite un domaine concédé par les Lacédémoniens près d'Olympie. [...]
[...] Donc en 396, Agésilas passe en Asie Mineur où, pendant 2 ans, il remporte des victoires contre les perses. Pour l'éloigner de ses terres, le roi de perse, Artaxerxès II, suscita en Grèce une révolte anti-spartiate qui oblige Agésilas d'abandonner son expédition asiatique. Par la victoire de Coronée en 394, Sparte maintient son hégémonie sur le continent. Mais l'Egée et l'Asie étaient perdues après la défaite de sa flotte dans les eaux de Cnide (au S/E de l'Egée) en 394. La mer était de nouveau libre pour les entreprises Athénienne. [...]
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