Ce document est un extrait du livre XV des Histoires de Polybe, concernant un traité de paix entre Rome et Carthage. Polybe est un historien grec né à Mégalopolis vers 206. Il fut envoyé à Rome en tant qu'otage après la bataille de Pydna en 168 (troisième guerre de Macédoine). Il est reçu chez le général romain Paul Emile, de la gens Aemilia, et il devient le précepteur de ses 2 fils, dont le plus jeune Scipion Emilien. Polybe a écrit les Histoires en 40 volumes, et seulement 5 nous sont parvenus intacts. Ici nous avons le livre XV qui traite de l'expansion romaine de 220 à 168 et qui ont été écrit à Rome par l'auteur. Il cherche la clé de la supériorité romaine, et son ouvrage est une source précieuse pour étudier les guerres puniques. Au nombre de trois, les guerres puniques ont opposé, entre le IIIe et IIe siècle avant J.-C., deux grandes cités en expansion : Carthage, ancienne colonie phénicienne fondée en 814, et Rome. Le domaine des Carthaginois, aussi appelés Puniques, s'étend alors de l'Afrique du Nord à la Sicile, tandis que Rome finit de conquérir le sud de la péninsule italique. Plus que de simples affrontements territoriaux, les guerres puniques allaient considérablement bouleverser les paysages sociaux et politiques des populations impliquées. De plus, elles sonnaient le début de la conquête impérialiste de Rome sur tout le monde antique.
Cependant, les relations entre Rome et Carthage étaient cordiales tant que durait la domination grecque sur le bassin méditerranéen. Leur relation était basée sur des accords et une défense mutuelle. Mais au milieu du III° siècle, les Grecs passèrent sous la domination des Macédoniens, ce qui sonna la rivalité entre ces deux puissances.
Ce traité est prononcé par Publius Cornelius Scipion, général romain de la gens Cornelia, aux ambassadeurs Carthaginois en 201, suite la bataille de Zama en 202.
Ainsi on peut se demander dans quels buts ce traité a été prononcé ?
[...] Caton, à la vue des richesses et de la prospérité de Carthage qu'il avait crue affaiblie, aviva sa haine et sa jalousie. Et à partir de ce moment, il termina ses discours par Delenda quoque Carthago = j'ajoute que Carthage soit détruite. On remarque que les clauses restent essentiellement diplomatiques et militaires: en effet, il s'agit de tenir Carthage à jamais confinée en Afrique, d'éviter à tout prix la mauvaise surprise de 218. Toutefois, Carthage entreprend avec succès de développer son agriculture et se met à retrouver peu à peu une partie de sa richesse ancienne. [...]
[...] La paix carthaginoise Introduction Ce document est un extrait du livre XV des Histoires de Polybe, concernant un traité de paix entre Rome et Carthage. Polybe est un historien grec né à Mégalopolis vers 206. Il fut envoyé à Rome en tant qu'otage après la bataille de Pydna en 168 (troisième guerre de Macédoine). Il est reçu chez le général romain Paul Emile, des gens Aemilia, et il devient le précepteur de ses 2 fils, dont le plus jeune Scipion Emilien. [...]
[...] Ce prétexte fut trouvé en la personne de Massinissa roi de Numidie allié de Rome qui voulait s'emparer de la côte Tripolitaine appartenant aux Carthaginois. Avec l'extrait de Polybe, on sait qu'une des clauses du dernier traité obligeait les Carthaginois à ne faire la guerre à aucun peuple sans l'assentiment du sénat romain. Après avoir supporté pendant trois ans les attaques du roi Numide, Carthage lui déclare la guerre au cours de l'année 149 av J.C. Le Sénat romain profitant de cette situation, soutient que Carthage, en attaquant un allié de Rome, avait violé les traités de paix et lui déclare la guerre. [...]
[...] Il bloque la voie terrestre et la voie maritime, ce qui confine les Carthaginois. Le premier objectif était de contrôler le port, objectif atteint en trois mois. En 146, Scipion Emilien envoie une nouvelle offensive qui aboutira à la destruction finale de Carthage. CONCLUSION Les guerres puniques, qui ont pratiquement durée 100ans, sont à l'origine de l'expansion romaine. La défaite de Carthage à la fin de ces guerres modifie profondément l'équilibre de la Méditerranée Et par ailleurs, pour la première fois au cours de son histoire, Carthage perd sa suprématie navale. [...]
[...] Il semble avoir favorisé Carthage, Rome étant soumise à ses décisions. En effet, si les Romains sont libres de naviguer et de trafiquer dans tout le bassin occidental de la Méditerranée, de nombreuses restrictions leur sont appliquées en Sardaigne et sur les côtes d'Afrique. En échange, les Carthaginois acceptent seulement de renoncer à toute ambition sur le Latium. En effet, les restrictions que le traité impose à la circulation des Romains sur les côtes de Carthage ont pour contrepartie, de la part des Carthaginois, l'engagement de respecter la souveraineté de Rome dans le Latium, de ne pas causer de tort aux Latins sujets de Rome. [...]
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