Vers -1200, l'Europe centrale est le théâtre de vastes migrations de peuples assez mal connues. Partant du bassin danubien, des peuples s'avancent vers l'ouest jusqu'au centre de la France actuelle. Parmi eux figurent des Celtes (Keltoi) qui ne constituent ni une race, ni un peuple mais un ensemble fort hétérogène ayant comme trait commun la langue et la guerre. Ces peuples apportent avec eux une civilisation nouvelle. C'est ainsi que le rite funéraire dominant devient l'incinération et non plus l'inhumation comme le pratiquaient les populations en place. Les cendres des défunts sont recueillies dans des urnes ensuite enterrées les unes à côté des autres dans des sortes de cimetières appelés champs d'urnes. Les nouveaux venus n'éliminent pas les cultures en place. Inhumations et incinérations coexistent parfois dans les mêmes cimetières ce qui laisse à penser que l'installation de ces peuples s'est déroulée pacifiquement (...)
[...] Les Wisigoths après avoir traversé l'Italie s'installent en Aquitaine (418). Les Francs descendent vers la Somme (430-460) et les Burgondes occupent la vallée de la Saône et du Rhône. Ces invasions ne sont pas un mouvement cohérent de conquêtes. Elles ne constituent pas non plus un déferlement de population comme l'histoire l'a répété longtemps. Les conséquences Les invasions germaniques ne provoquent pas une rupture totale. La vie économique certes s'est trouvée amoindrie. Les Germains ont accumulé ruines et pillages sur leur passage. [...]
[...] Les Germains ne submergent pas les peuples en place. Lors de l'invasion éclair d'Attila (451) une sorte d'union sacrée (A. Tranoy) se formera entre Gallo- Romains et Barbares pour repousser les Huns. Des mélanges de peuples se produisent. Si la destruction de l'unité politique de l'Occident est une réalité, il n'en reste pas moins qu'au lendemain des invasions germaniques une nouvelle unité se reconstitue grâce au triomphe de l'Église. En survivant à la chute de l'Empire romain d'Occident, l'Église assurera l'évangélisation des peuples barbares. [...]
[...] La force des Celtes du second Age du Fer réside dans une excellente métallurgie du fer, un dynamisme démographique et militaire remarquable ainsi que des dons incomparables d'assimilation sur le plan technique et culturel. Ils ne connaissent pas l'écriture. Les écrits consacrés aux Gaulois sont tardifs et l'oeuvre de Grecs (Strabon, Diodore de Sicile) et de Romains (Jules César). Quelques aspects de la civilisation celtique du second Age du Fer en Gaule doivent être mis en évidence pour servir de guide à cette séquence. Les Celtes dominent par la violence sans les éliminer les peuples vaincus. Les Celtes n'ont jamais constitué une nation ni fondé un État. [...]
[...] Les Gaulois comme les autres Celtes (Bretons, Irlandais . ) vivent dans le cadre de la tribu et de la cité (fédération de tribus). Cet inachèvement politique, facteur de divisions, constitue sans aucun doute une faiblesse face à l'État romain. Dans ces cités, les oppida se multiplient à partir du IIIème siècle avant Jésus-Christ. S'agit-il de simples places fortifiées comme le soutiennent la plupart des historiens ? Sont-ce de véritables villes c'est- à-dire des centres politiques, religieux et économiques ? [...]
[...] Signalons aussi que ces invasions du siècle sont un temps fort des vastes mouvements migratoires qui affectent l'Europe, de la Préhistoire au Moyen Age. Les peuples germaniques L'origine des Germains reste fort obscure. Appartenant au groupe indo- européen, ils semblent être originaires d'une région située autour de la presqu'île du Jutland et de la région côtière entre la Weser et la Vistule. Au cours des IVèmeet IIIème siècles avant Jésus-Christ, ils se répandent à travers l'Europe centrale repoussant les Celtes au-delà du Danube et du Rhin. [...]
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