L´opposition entre les patriciens et les plébéiens était depuis toujours perçue comme un symbole de la lutte d'une couche de la population contre une autre, qui l´opprimait. Déjà Karl Marx le cite comme l´un des premiers antagonismes au sein de la société.
Cet antagonisme comprend plusieurs facteurs : un facteur économique, politique, et avant tout un élément juridique. Qui sont les acteurs ?
Patriciens/les Pères/les patres = citoyens romains, libres, ont le droit d'accéder à la fonction publique. En général, c'est la classe la plus aisée.
Plébéiens/la plèbe/plebs = citoyens romains, libres, n'ont pas le droit d'accéder à la fonction publique. En général mais pas obligatoirement, ce sont les marchands, artisans et ouvriers. Mais attention, ceci n'est pas une règle !
L'origine de cette distinction n'est pas claire et varie selon les théories. D'après la plus répandue, les patriciens étaient les premiers habitants de Rome, et les plébéiens étaient des immigrés. Ou au contraire, il est possible que les plébéiens soient des indigènes vaincus par les patriciens immigrés. Encore une autre théorie réfute ces deux en ne proposant aucune alternative (dans Magdelain). Néanmoins, il s'agit d'une distinction claire et réellement présente. Elle apparaît déjà sous la monarchie où les patres les plus influents forment un conseil fédéral qui élit le roi et où ils forment une aristocratie héréditaire. Cependant, ce n'est que sous la république que cet antagonisme gagne d'importance, et il disparaît complètement vers le IIe siècle avant notre ère. C'est donc sur la période des débuts de la république qu'on va se concentrer. C'est dans ce nouveau cadre institutionnel que commencent les revendications des plébéiens. Ils cherchent à devenir égaux avec les patriciens dans tous les domaines. Ils étaient en effet égaux dans bien de domaines : les plébéiens étaient aussi libres que les patriciens (un statut déjà considérable, compte tenu de l'importance des esclaves à l'époque), ils avaient le droit de cumuler la propriété, ce qui en réalité avait pour conséquence que certaines familles plébéiennes étaient bien plus riches que certains patriciens. On peut donc se demander :
Problématique : Quelle égalité cherchaient les plébéiens ?
Thèse : En réponse à une dichotomie institutionnelle de la République, les plébéiens cherchent surtout une égalité politique qui leur est déniée. Ce n'est que au fur et à mesure que des droits politiques égaux leur sont accordés (I). Cependant, des bases à cette égalité sont d'abord posées dans la codification de la loi non écrite, qui renforce l'égalité juridique de facto des plébéiens avec les patriciens (II).
[...] L'origine et portée de la distinction entre les patriciens et plébéiens ? L´opposition entre les patriciens et les plébéiens était depuis toujours perçue comme un symbole de la lutte d'une couche de la population contre une autre, qui l´opprimait. Déjà Karl Marx le cite comme l´un des premiers antagonismes au sein de la société. Cet antagonisme comprend plusieurs facteurs : un facteur économique, politique, et avant tout un élément juridique. Qui sont les acteurs ? Patriciens/les Pères/les patres = citoyens romains, libres, ont le droit d'accéder à la fonction publique. [...]
[...] Néanmoins elle est d´autant plus surprenante quand on sait que des conflits sociaux ont de nombreuses causes et déclencheurs (économique, culturel) qu'un simple aménagement institutionnel. Bibliographie - COULANGES Fustel Numa-Denis, La Cité antique (Livre 3e édition, Paris, Hachette - MICHELET Jules, Histoire romaine (Livre Les Belles lettres - BOURDIN L'ethnographie de l'Italie du IVe siècle avant J.-C. [...]
[...] L'origine de cette distinction n'est pas claire et varie selon les théories. D'après la plus répandue, les patriciens étaient les premiers habitants de Rome, et les plébéiens étaient des immigrés. Ou au contraire, il est possible que les plébéiens soient des indigènes vaincus par les patriciens immigrés. Encore une autre théorie réfute ces deux en ne proposant aucune alternative (dans Magdelain). Néanmoins, il s'agit d'une distinction claire et réellement présente. Elle apparaît déjà sous la monarchie où les patres les plus influents forment un conseil fédéral qui élit le roi et où ils forment une aristocratie héréditaire. [...]
[...] Ils ne notaient que ce qui pouvait poser problème. De fait, on trouve des dispositions du droit pénal à côté du droit de procédure. Leur apport principal reste cependant de poser le principe de l'égalité civile de facto entre les patriciens et les plébéiens. La loi des XII Tables visait à réduire l'arbitraire judiciaire. Désormais, chaque citoyen peut connaître ses droits, et cette connaissance permet davantage d'égalité. En outre elle pose les grands principes de la publication et de la sécularisation du droit (Ducos 1996). [...]
[...] Au départ, le Sénat ne devrait être qu'un organe d'appoint, comme pendant la monarchie. En réalité, son rôle devient très tôt primordial dans le nouvel Etat : même dans le nom de l'Etat, le Sénat prévaut le souverain le peuple romain) : Senatus Populus Que Romanus. Pour devenir sénateur, il faut avoir été magistrat. Avec l'instauration de ces nouvelles institutions, dont les détenteurs ne pouvaient être que les patriciens, le reste du peuple prend conscience des antagonismes profonds, non seulement dans le domaine économique mais aussi politique, ce qui mène à la contestation de cette organisation. [...]
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