La notion d'hygiène et de soins corporels est une préoccupation toute particulière dans l'Antiquité, comme en témoignent aussi bien les vestiges architecturaux de thermes que les ustensiles de toilette parvenus jusqu'à nous. Les textes anciens également nous informent sur les pratiques sanitaires antiques.
Privés jusqu'au 1er siècle avant J.-C., les thermes deviennent publics sous l'influence de l'empereur Auguste, soigné et guéri par un médecin marseillais qui lui avait préconisé l'alternance de bains chauds et froids. Dès lors, les pratiques balnéaires ne cessent de se développer tout au long de l'Antiquité selon deux principes généraux :
- l'alternance de pièces chaudes et froides avec une gradation de la température
- la juxtaposition du bain de propreté et du bain de délassement.
[...] L'épilation est une préoccupation toute particulière durant l'Antiquité. En effet, depuis l'Égypte ancienne déjà, les poils n'ont pas bonne réputation et sont enlevés par différents moyens. Les hommes se font raser la barbe par le TONSOR à l'aide de rasoirs. Le musée historique conserve quelques exemplaires de rasoirs datant de l'âge du fer Les autres parties du corps comme les jambes, la poitrine, les aisselles et le pubis ne sont pas épargnées et sont épilées à l'aide de pinces à épiler. [...]
[...] Les textes anciens également nous informent sur les pratiques sanitaires antiques. Privés jusqu'au 1er siècle avant J.-C., les thermes deviennent publics sous l'influence de l'empereur Auguste, soigné et guéri par un médecin marseillais qui lui avait préconisé l'alternance de bains chauds et froids. Dès lors, les pratiques balnéaires ne cessent de se développer tout au long de l'Antiquité selon deux principes généraux : - l'alternance de pièces chaudes et froides avec une gradation de la température - la juxtaposition du bain de propreté et du bain de délassement Le parcours du baigneur pour son bain de propreté Muni de son matériel de bain (aryballe remplie d'huile, strigile) que l'on va détailler plus loin, le baigneur se déshabille dans les vestiaires des thermes, l'APODYTERIUM. [...]
[...] On y conserve aussi des nécessaires de toilette plus complets, compose d'une pince à épiler, d'un cure-oreille (auriscalpium) et d'une gratte-peau (scalptorium). Ces trois ustensiles étaient suspendus à un anneau que l'on pouvait attacher à sa ceinture. Trousse de toilette N 307 a : composée d'une pince à épiler, une tige à pointe bifide (scalptorium) et une tige émoussée (sans doute un cure- oreille) ? Une 3e tige non fixée au trousseau complète cet ensemble. Date : 760 650 av. prov. Königsbrück Trousse de toilette N 69 c : composée d'une pince à épiler et de deux tiges. [...]
[...] Sa diffusion touche toute l'Europe occidentale. Les pores bien dilatés, le baigneur se racle la peau à l'aide d'un ustensile qu'on appelle strigile, afin d'ôter les impuretés du corps. LE STRIGILE : est un racloir en métal muni d'une poignée et d'une lamelle recourbée s'adaptant aux formes du corps, permettant d'enlever toutes les impuretés de la peau avant de poursuivre son bain. Une fois nettoyé, le baigneur pénètre dans l'étuve, le LACONICUM, où l'atmosphère est encore plus chaude. Il y termine sa sudation et complète son nettoyage s'il le souhaite. [...]
[...] J.-C., dans son traité sur l'Art d'aimer, nous parle de l'éclat de la blancheur du teint au réveil qu'il convient d'améliorer grâce à un savant mélange exfoliant composé : - d'orge - d'œufs - de corne de cerf en poudre - d'oignons de narcisse - d'épeautre - de miel Et pour réveiller le teint pour qu'il se pare des plus brillantes couleurs, quoi de mieux qu'une crème composée : - d'encens - de salpêtre - de myrrhe - de miel - de fenouil - de roses séchées - de sel d'ammoniac - de crème d'orge Une fois la peau bien préparée, la femme se maquille. En guise de fond de teint, elle utilisait de la craie ou du blanc de céruse, extrait du plomb. Cependant, la nocivité de ce dernier étant connue depuis le 2e siècle, d'autres produits font leur apparition. Ainsi, en 2003, on a retrouvé lors de fouilles d'un temple antique à Londres, un petit pot de crème intacte. [...]
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