Le Double Pays, Kémèt. Ces noms évoquent l'Egypte antique, si belle, si riche, si puissante, si convoitée, si jalousée. En près de trois millénaires d'existence, le pays a été recouvert de monuments à la gloire des dieux, mais aussi à celle de pharaons. Cette folie de construire, d'élever toujours plus haut, de faire toujours plus grandiose, intrigue le
voyageur, le curieux, et cela dès les époques les plus anciennes. Strabon laisse même à la postérité un récit fantastique de ce qui lui a été donné de voir lors de sa visite de l'Egypte. Imitée, copiée, le résultat n'est pas satisfaisant. Il faut l'original, le vrai et l'authentique. Ce qui a fait la gloire passée du Double Pays va entraîner en partie sa chute définitive, lorsqu'il est conquis par Rome.
Victime de cette admiration sans limites, l'Egypte se voit dépouillée d'une partie de ses monuments qui ont fait sa gloire. En témoignent de cet état de fait les obélisques qui trônent seuls aujourd'hui sur les places des grandes villes modernes, Paris, New York,
Londres, Rome. Pourtant, la Ville éternelle fait figure à part. En effet, dès le Haut Empire, Auguste fait venir à Rome deux de ces monuments. Par la suite, il est suivi dans cette démarche par des empereurs en quête de prestige, en quête de monuments pour embellir leur capitale. Les obélisques perdent dans ce nouveau contexte, dans ce nouvel écrin une
partie de leur signification originelle.
Dans ce nouveau contexte quelle est donc la place des obélisques ? Pour quel dessein sont-ils installés dans les cirques ? Et que devient leur signification ? Pour tenter de répondre à ces questions, il faut tout d'abord se poser la question de savoir dans un premier temps qu'est-ce qu'un obélisque ? De comprendre quelle est sa signification
première, et quel rôle il joue en Egypte même. Puis, l'étude sera axée dans un deuxième temps sur les monuments égyptiens ayant traversé la Méditerranée et trouvé une nouvelle place à Rome, sur leur histoire. Enfin, dans un troisième temps l'étude sera axée sur les obélisques commandés par les empereurs, et s'achèvera sur le nouveau rôle politique, religieux des obélisques égyptiens et romains.
[...] Dans ce nouveau contexte quelle est donc la place des obélisques ? Pour quel dessein sont-ils installés dans les cirques ? Et que devient leur signification ? Pour tenter de répondre à ces questions, il faut tout d'abord se poser la question de savoir dans un premier temps qu'est-ce qu'un obélisque ? De comprendre quelle est sa signification première, et quel rôle il joue en Egypte même. Puis, l'étude sera axée dans un deuxième temps sur les monuments égyptiens ayant traversé la Méditerranée et trouvé une nouvelle place à Rome, sur leur histoire. [...]
[...] Le pendant de cet obélisque est assurément l'obélisque de l'Horologium Augusti (fig. 3). En effet, par de nombreux aspects de son histoire il est similaire à celui du Circus Maximus. Originellement dans le temple d'Héliopolis, il est élevé par Psammétique II (595 589 av. n.è.). Ses quatre faces sont couvertes de deux colonnes de hiéroglyphes profondément gravés retraçant le déroulement du jubilé du roi. Ce jubilé intervient en général lors de la trentième année de règne afin de régénérer la puissance du souverain. [...]
[...] Il semble que ce soit le pendant de l'obélisque de la Piazza della Rotonda. Il est actuellement dans le jardin de la villa Mattei ou villa Celimontana. Après son transport à Rome, il est installé sur le Champ de Mars, dans l'Iseum, avec son pendant. Son lieu de découverte est inconnu, mais il est mentionné dès 1407 sur la colline du Capitole. Puis il est déplacé en 1542 par le pape Paul III dans la cour de l'église S. Maria in Aracoeli où il est oublié pendant une quarantaine d'années. [...]
[...] Imitée, copiée, le résultat n'est pas satisfaisant. Il faut l'original, le vrai et l'authentique. Ce qui a fait la gloire passée du Double Pays va entraîner en partie sa chute définitive, lorsqu'il est conquis par Rome. Victime de cette admiration sans limites, l'Egypte se voit dépouillée d'une partie de ses monuments qui ont fait sa gloire. En témoignent de cet état de fait les obélisques qui trônent seuls aujourd'hui sur les places des grandes villes modernes, Paris, New York, Londres, Rome. [...]
[...] Fig : obélisque de la Piazza del Popolo (d'après HABACHI 2000) PLANCHE II Fig : obélisque de la Piazza di Monte Citorio (d'après HABACHI 2000). Fig : obélisque de la Piazza S. Giovanni in Laterano (d'après HABACHI 2000) PLANCHE III Fig : obélisque de la Piazza della Rotunda (d'après HABACHI 2000). Fig : obélisque de la Piazza della Minerva (d'après HABACHI 2000) PLANCHE IV Fig : obélisque de la Viale delle Terme di Diocleziano (d'après HABACHI 2000). Fig : obélisque de l'église S. [...]
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