Le monde grec égéen est le monde la cité. La cité, polis en grec ancien, constitue le cadre de vie prédominant, celui dans lequel s'inscrivent les activités éco et de déterminent les statuts sociaux. Ce système, apparu aux alentours du VIIIe siècle avant JV, correspond d'abord à un territoire qui comprend la ville principale (l'asty) et la zone rurale qui l'entoure (la chôra), ainsi que des régions plus éloignées, abandonnées aux pâturages et aux friches (les eschatiai).
Dans la ville sont concentrées les principales fonctions religieuses et politiques, mais aussi une partie de la production artisanale et la plupart des lieux d'échanges. La chôra est le territoire cultivé encadré par les villages et les sanctuaires ruraux. La cité est une communauté politique régie par des institutions et des lois communes. Elle s'identifie à l'ensemble des citoyens qui la composent, c'est-à-dire ceux qui ont le monopole de la vie politique et qui prennent des décisions pour l'ensemble de la communauté. D'autre part, cette communauté comprend, à la fois, les citoyens et leurs familles, et également des habitants libres, mais non citoyens (appelés métèques) et des non libres (les esclaves).
De ce fait, en quoi la cité exerce-t-elle un pouvoir à l'égard des non-citoyens ? Et en dépit de leur exclusion de la vie politique, en quoi les non-citoyens participent-ils activement à la vie de la cité ?
[...] les étrangers domiciliés et les étrangers de passage. À Athènes, il semble que, passé un certain délai de séjour (environ un mois), l'étranger de passage devait obligatoirement s'inscrire comme métèque, sinon il était passible d'être vendu comme esclave. Le métèque est celui qui habite avec les citoyens. À Athènes, à Cos, à Rhodes, le métèque est domicilié dans un dème2 (mais il ne faisait pas partie des dèmes au même titre que les citoyens), ce qui facilite la perception de la taxe de séjour (metoikion) qu'on exige et qui correspondait à Athènes à 12 drachmes3 par an pour les hommes et à 6 drachmes par an pour les femmes. [...]
[...] J.-C., les Romains autorisent aux esclaves le droit d'onction. Des mesures philanthropes ont été prises pendant la période classique en faveur des esclaves : on leur accorde des jours de congé ; on leur accorde le droit de participer aux fêtes religieuses et aux sacrifices ; on leur accorde le droit de participer aux distributions de nourriture, d'eau, etc Le travail servile Les esclaves ne constituent pas une catégorie socio-professionnelle homogène, une classe Leur savoir-faire (et donc leur valeur marchande) diffère selon leur origine. [...]
[...] En théorie, les esclaves n'ont aucun droit : ils sont la chose de leur maître qui en dispose librement à son gré. En pratique, les esclaves à Athènes jouissaient de quelques protections légales : on ne pouvait maltraiter ou mettre à mort un esclave impunément. L'interdiction de tuer son propre esclave implique une volonté de limiter le libre usage de la violence. Cependant, l'esclave n'a pas de personnalité juridique : sauf peut- être quelques groupes privilégiés (comme certains esclaves publics, les esclaves établis à part qui versaient une redevance à leurs maîtres et qui étaient plus ou moins indépendants), l'esclave ne peut en général aller en justice pour son propre compte ; il dépend entièrement de son maître. [...]
[...] Durant l'époque classique, les esclaves étaient tenus à l'écart de tous les lieux de culture et de loisirs (comme les théâtres ou les gymnases). Mais on note une exception pour l'esclave qui occupait la fonction de pédagogue : il amène l'enfant à l'école et assiste au cours (donc il peut assimiler des connaissances). Durant l'époque hellénistique, des lois interdisent aux esclaves, aux prostitués, aux apelestros (repris de justice) et même aux affranchis l'accès aux gymnases. Encore une fois l'« esclave-pédagogue n'est pas concerné. Mais, au gymnase, il n'a pas droit à l'« onction ni de participer aux épreuves de lutte. Vers 40 av. [...]
[...] Par certains aspects, les non-citoyens paraissent s'intégrer à la vie de la cité : - les étrangers libres ou métèques se sont spécialisés dans les activités artisanales et commerciales ; - les esclaves sont considérés comme des outils animés et assistent leur maître (citoyen et métèque) dans ses activités. De ce fait, en quoi la cité exerce-t-elle un pouvoir à l'égard des non-citoyens ? Et en dépit de leur exclusion de la vie politique, en quoi les non- citoyens participent-ils activement à la vie de la cité ? 1 / Les esclaves et la cité Les esclaves constituent un groupe d'étrangers un peu à part dans la cité : ils sont la seule catégorie d'hommes non libres. [...]
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