Dès la fin du Ier siècle, commence à se perdre l'usage du prénom. Sans doute davantage une habitude qu'une réelle modification juridique jusque soldats et catégories supérieures continuent généralement à en faire état. La disparition est progressive, affectant d'abord des personnes d'importance secondaire. Perte d'intérêt pour le prénom qui se traduit par l'usage de donner à tous les fils le même prénom. La seconde manière, les dua nomina se répandent graduellement, au IIe et surtout au IIIe siècle (...)
[...] Concédé d'abord aux Gaulois de la Cisalpine bientôt Italiens, puis étendu progressivement à tout l'Occident romain, ce droit intermédiaire entre la citoyenneté plaine et entière et la situation pérégrine donnait aux territoires et cités qui en disposaient les droits civils du citoyen romain, à savoir le droit de mariage (et donc de transmission aux enfants légitimes) et le droit de commerce et d'action en justice. En outre, pour eux-même et leur famille, la citoyenneté romaine stricto sensu à leur sortie de charge comme magistrats locaux. Parmi les nouveaux gentilices, deux modèles doivent être relevés : soit le nom est indigène, et la création du nouveau gentilice conduit à une pérennisation de l'emploi de la langue indigène et la latinisation peut se montrer dans le surnom soit le nom est latin et la création du nouveau gentilice développe la latinisation progressive de l'onomastique locale. [...]
[...] Une autre manière de latiniser son nom ou le nom de ses enfants en gardant trace des identités culturelles et linguistiques locales était l'adoption de noms qui rappellent par leur sonorité des noms indigènes, des noms d'assonance Conclusion Le citoyen peut porter un nom complètement indigène ou complètement italien. Le pérégrin de même. Cela ne modifie ni ne reflète en rien son statut. Cela traduit sans doute un certain attachement identitaire aux langues locales, ou au contraire une volonté de se fondre dans la langue commune de l'empire occidental. Caius/Gaius = C. Cnaeus/Gnaeus = Cn. De plus, la femme ne porte ordinairement pas de prénom. [...]
[...] Les pérégrins conservent donc une appellation de base, un nom unique personnel suivi d'un patronyme. Cela trace nettement la ligne de partage entre citoyens et pérégrins : le gentilice est le marqueur de la citoyenneté. C. L'esclave et l'affranchi L'esclave porte un nom unique, qui lui a généralement été donné par son maître. Le nom de l'affranchi en Occident comme ailleurs, combine sous l'Empire le prénom et le gentilice de son maître devenu son patron et son ancien nom d'esclave en tant que surnom. [...]
[...] Les règles de dénomination A. Le citoyen romain La table d'Héraclée (45av JC) donne les éléments d'état-civil à déclarer devant le magistrat local : prénom, gentilice et surnom. A l'époque d'Auguste à Rome, la pratique des tria nomina, autrement dit l'adjonction d'un surnom aux prénoms (habituellement fortement abrégé)[1] et gentilice d'identification statutaire est quasiment devenue la règle. Dès la fin du Ier siècle, commence à se perdre l'usage du prénom. Sans doute davantage une habitude qu'une réelle modification juridique jusque soldats et catégories supérieures continuent généralement à en faire état. [...]
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