La cité de Rome a connu de profonds changements politico-institutionnels depuis sa création en 753 avant JC par Romulus.
L'histoire de Rome est d'ailleurs ponctuée de mythes. D'ailleurs, même lorsque les auteurs grecs tels que Denys d'Halicarnasse ou Diodore de Sicile écrivent l'histoire des origines de Rome, cela est ponctué de légendes où les fondateurs de Rome sont mêlés aux Dieux, rencontrent des personnages étranges, vivent des aventures fantastiques.
Les Romains ont une vision cyclique de leur histoire, elle leur sert à former une sorte de miroir moral, une référence dont ils peuvent se servir pour justifier leurs actes. Or il est important de rappeler que derrière ce masque mythologique se cachent des éléments réels, avérés et vérifiables grâce aux nombreuses sources matérielles dont nous disposons encore à l'heure actuelle d'une part, et d'autre part grâce aux progrès de l'archéologie couplée aux sciences modernes.
[...] Bien entendu cette histoire de la fondation de Rome relève du mythe. Cela dit elle s'appuie sur des réalités politiques. Le fait est que ce lieu était un point stratégique en Italie, un point de passage sur le Tibre entre l'Etrurie et la Campanie. La réalité est que les populations locales fréquentaient ce lieu et ont fini par s'y installer. De plus il s'agit d'un bon moyen de sécuriser le passage du Tibre. Ensuite les personnages sont d'origine grecque, les Dieux sont eux- mêmes empruntés à la mythologie grecque. [...]
[...] En -494 -493 la plèbe décide de faire sécession, or comme la plèbe occupe la majeure partie de l'armée, les patriciens, la cité ne peut se passer de la plèbe, un consensus est alors trouvé et l'on créer le tribunat de la plèbe. Ainsi est créé une institution nouvelle dont la fonction est de représenter la plèbe. Les tribuns ont certains droits. Ils sont inviolables, ils peuvent s'opposer par véto aux décisions des magistrats et ne peuvent quitter la cité. [...]
[...] Une fois encore cela relève plus du mythe et du coté pratique ans cela correspond à sept règnes de rois longs de trente-cinq ans. Or en réalité, les trois derniers rois, Tarquin l'Ancien, Servius Tulius et Tarquin le Superbe ont connu des règnes beaucoup plus courts de -616 à -509. Ces rois ; peu importe qu'ils aient réellement régné 245 ans, l'important est qu'ils sont chacun porteur de valeurs et que c'est durant cette période que Rome fonde ses institutions. Ainsi Romulus fonde la cité et ses institutions, peuple, sénat et instaure le principe de la royauté. [...]
[...] Une construction et une mutation graduelle des institutions s'opèrent alors. En 509 av. J.-C. il n'y a plus de roi, cela est une réalité politique. La chute de la monarchie a cependant suscité des troubles. La République est à construire avec la participation de tous, plèbe et patriciat. Cette étape nécessaire est celle du consensus républicain. La chute de Tarquin le superbe, dernier roi en 509 av. J.-C. marque la fin des Leges regae, les lois royales censées garantir ordre, modération et bon fonctionnement des institutions et de la cité. [...]
[...] Or suite à la chute des rois, la situation institutionnelle est un peu floue, le portrait de Rome ne semble pas encore figé et encore moins achevé. Analysons à présent la situation de Rome à la fin du Vie siècle-début Ve siècle av. J.-C . Nous y verrons qu'il ne s'agit pas là d'une cité aux institutions figées, mais plutôt d'une cité à densité variable qui va progressivement se cristalliser. Nous avons vu que Rom est née des contributions de l'extérieur et c'est encore le cas à la fin du Vie siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture