En 2000, Christophe Lambert présentait au public français le film « Vercingétorix ».
Certes il aurait pu s'abstenir, mais la sortie de ce film médiocre a pour mérite de rappeler que la légende de ce chef gaulois est très enracinée dans la culture française. Qui ne connaît pas l'épisode d'Alésia et de la défaite de Vercingétorix ?
[...] Et parmi eux, Vercingétorix prend la première place. Pour répondre aux théoriciens de la noblesse, notamment Boulainvilliers, qui prétendaient fonder leurs privilèges sur la conquête franque, les partisans du Tiers-États, en particulier l'abbé Sieyès, exaltent les Gaulois. Dans l'identité nationale, Vercingétorix va remplacer Clovis. L'idéalisation des rois de France pouvait être encore acceptée au XVIIIème siècle, mais elle n'était plus possible après la Révolution. Cependant, parce qu'il avait uni le pays sous sa domination et parce qu'il s'était converti au christianisme, Clovis continuait d'être considéré par les royalistes et l'Église le fondateur de la France. [...]
[...] Pratiquant la technique de la terre brûlée, il parvint à enrayer la progression de l'adversaire. Cependant, il commit l'erreur d'épargner de la destruction Avaricum (Bourges), réputée la plus belle ville de Gaule. César s'en empara, et y trouva de quoi reconstituer les forces de son armée. Peu après, pourchassant Vercingétorix, les Légions romaines assiégèrent ce dernier dans Gergovie, près de Clermont, mais furent vaincus. Cette défaite romaine entraîna le soulèvement général de la Gaule. César, ayant opéré la jonction de ses troupes rencontra Vercingétorix près de Dijon, il mit en déroute l'armée gauloise. [...]
[...] Richenet-Bayard va jusqu'à raconter le martyr de Vercingétorix, qui ne permet plus de douter de la comparaison avec le Messie des chrétiens : Aussitôt entre les mains des Romains, son supplice commença ; il fut là dépouillé de ses beaux vêtements, outragé, insulté, même des siens. ( ) attaché à un poteau, ils lui crevèrent les yeux. Pendant la Troisième République, les motivations qui voient l'extension du culte de Vercingétorix se placent dans le cadre de l'exaspération du sentiment national. L'histoire devient l'un des éléments essentiels de l'éducation civile et morale, sinon comment les jeunes Français seraient-ils prêts à tout sacrifier pour la patrie ( ) s'ils ne connaissaient pas l'histoire de notre France ? (A. Chamalet dans Jean Felber). [...]
[...] Les autres bandes dessinées reprennent le thème de la grandeur de Rome. Dans Les légions perdues de Jacques Martin, le cousin d'Alix explique : Certes, les Romains sont les occupants de notre pays, mais ce sont des vainqueurs nobles et généreux qui transforment miraculeusement notre patrie Toutefois, contrairement à ce qu'affirme André Simon dans Vercingétorix et l'idéologie française, les Gaulois, dont la barbarie est tellement amusante, sont le plus souvent victorieux, et la culture gauloise traditionnelle l'emporte sur le modernisme romain. [...]
[...] Le chef arverne a-t-il toujours incarné le symbole de la lutte contre l'envahisseur ? Le mythe de Vercingétorix t-il d'ailleurs toujours existé ? La vie et les actions du chef des Arvernes présentent la particularité de n'être connues que par les écrits de son vainqueur, César, qui les évoque dans la Guerre des Gaules. Vercingétorix (72 av. J.-C.-46 av. J.-C.) était un prince gaulois, chef de la tribu des Arvernes, qui, en neuf mois, réussit à unir les peuples de la Gaule contre l'envahisseur romain, mais dut capituler après le siège d'Alésia. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture