Province de Bétique, organisation du commerce romain, Ibérie, province sénatoriale, agriculture, Columelle, Port Vendres II, exploitation vivrière et minérale, élite romaine, Hispaniae, esclavage antique, commentaire de documents
Après sa victoire sur Carthage, la péninsule d'Ibérie est scindée en deux parties distinctes : l'Hispanie citérieure au nord et l'Hispanie ultérieure au sud qui deviendra la future Bétique. La Bétique est donc une province romaine d'Ibérie localisée dans le sud de l'actuelle Espagne. Géographiquement, ses frontières sont assez similaires avec l'Andalousie d'aujourd'hui. Et son nom provient du fleuve Baetis qui la traverse (aujourd'hui Guadalquivir). Cette province est une province sénatoriale, administrée par un ancien préteur logé au sein même de la capitale Corduba (actuelle Cordoue).
Sous l'empire, la province de Bétique jouit d'une grande prospérité. En effet, son agriculture florissante, sa facilité de navigation fluviale, ses ports ainsi que ses mines d'argent et de plomb lui permettent d'être économiquement viable. Ainsi, elle est connue et reconnue dans tout l'empire pour être une grande exportatrice de blé, de vin, de garum (condiment issu de la fermentation de la chair animale), de salaison ou encore d'huile. Les documents soumis à notre étude nous permettent ainsi de comprendre l'économie dans cette province.
[...] L'amphore est en quelque sorte l'emballage de l'Antiquité, apparue au VIIIe siècle av. J.-C. en Méditerranée orientale afin d'effectuer le transport du vin sur de longues distances. Ainsi, ces amphores permettaient leur stockage, leur conservation, leur cuisson, mais également leur transport par bateaux, comme nous le démontre la cargaison retrouvée dans l'épave de Port Vendres II. Il s'agissait d'un navire ayant une cargaison diverse en provenance de la riche province de Bétique. Les céramiques présentes à bord étaient abondantes et d'un unique intérêt, permettant de ce fait, aux archéologues de constater que la cargaison du navire était essentiellement constituée de produits alimentaires. [...]
[...] Il est nécessaire de préciser que chaque fouille, qu'elle soit terrestre ou maritime, permet de faire avancer les découvertes. Selon Françoise Mayet, on estime qu'une fouille maritime fait avancer les recherches archéologiques environ dix fois plus vite qu'une fouille terrestre étant donné qu'une grande partie des fouilles ne contiennent pas d'éléments extérieurs ou endommagés. De plus, ces chantiers archéologiques se trouvent de plus en très grande quantité. Pour en revenir à l'épave de Port Vendres II, le fouilleur Dali Colls l'a qualifié comme étant « d'un intérêt et d'une exceptionnelle richesse. [...]
[...] Par quels moyens la province de Bétique s'est-elle construite une place de choix dans l'organisation du commerce romain ? Le Haut Empire romain (27 av. J.-C. - 192 apr. J.-C . ) - L'économie de la province de Bétique Après sa victoire sur Carthage, la péninsule d'Ibérie est scindée en deux parties distinctes : l'Hispanie citérieure au nord et l'Hispanie ultérieure au sud qui deviendra la future Bétique. La Bétique est donc une province romaine d'Ibérie localisée dans le sud de l'actuelle Espagne. [...]
[...] Un autre témoignage nous est offert par Pline l'Ancien qui recommande d'aller chercher au large de l'eau de mer pour obtenir une bonne conservation du vin dans le temps. J. André distingue, quant à lui, dans son développement de l'utilisation de la poix, deux procédés. L'un pour enduire l'intérieur des amphores à vin ou « vaisseaux » l.3, garantissant ainsi la conservation du liquide. L'autre en ajoutant, lors de la fermentation, du moût de résine ou de poix, comme le décrit Columelle. Cette opération est également courante dans l'Antiquité et sera également mentionnée par Pline l'Ancien. [...]
[...] En effet, cette inscription est présente sur une douzaine de lingots. En comparant les fragments d'inscription des différents lingots, les archéologues ont fini par constater qu'elles se complétaient résultant ainsi cet ensemble d'abréviations. Observation qui sera consolidée avec certains lingots, dont celui que nous avons pour étude, puisque l'inscription y sera totalement visible. Pour décrypter cette estampille on peut développer l'abréviation « L. » en Lucius et « VALE. » en Valerius. De plus, l'indication « AUG. » qui suit se traduit par Auguste et concerne donc le statut impérial. [...]
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