Dans la mythologie grecque, le royaume des morts incarné par Hadès, est bien distinct du monde des vivants. Frère de Zeus et de Poséidon, fils de Cronos et de Rhéa, Hadès sert à désigner depuis Homère le royaume ombreux des défunts mais aussi la puissance qui y règne. Le dieu Hadès partage son trône avec Perséphone, fille de Zeus et de Déméter qu'il a enlevé sur terre. Ce monde souterrain est vu comme terrible, il abrite les pires créatures comme le fameux Cerbère, chien à trois têtes, gardien de la porte des enfers. Dans une société grecque ou la religion est indissociable du reste des activités humaines, la mort est donc ritualisée, un certain nombre de gestes sont accomplis, pour que, le temps d'un rite le monde des hommes et le monde des dieux soient unis. Inspirée par les mythes, la mort est chez les grecs un passage, allant du monde des vivants dominé par Zeus, au terrible, et invisible royaume des morts où Hadès est le maître. Mais en marge de ces considérations mythologiques, les VIème et Vème siècle avant notre ère sont marqués par le renforcement d'un « esprit de Cité », au sein duquel l'individu doit être dévoué à sa cité. La place de l'individu dans la cité change et avec lui les rites funéraires qui sont désormais perçus comme des cérémonies familiales évinçant l'entité qu'est la cité. Les nombreuses lois (nomoi) sur les funérailles constituent d'ailleurs une riche base de sources pour les historiens comme la loi de Julis de la fin du Vème siècle, ou encore celle attribuée a Solon datant du VIèmesiècle avant notre ère. Solon, outre cette loi sur le faste des funérailles, il est à l'origine de l'abolition de l'esclavage pour dette, à Athènes, et a, en ce sens, insufflé les premières mesures démocratiques de sa cité. Les sources ne sont pas que législatives, des représentations de la mort sont aussi présentes sur des lécythes comme ceux présentés dans la série de documents, datant du Vème siècle avant notre ère. De ce cheptel de sources émerge une question, dans quelle mesure l'évolution de la société grecque alter-t-elle le sens du rite religieux qui accompagne la mort ? Car légiférer sur les funérailles implique forcément une dénaturation du rituel funèbre. La première partie définira la première phase des funérailles dans l'Oikos, et l'opposition existant dans la cérémonie funeste, entre homme et femme. Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur le rite et les conflits entre cité et famille qu'il fait émerger, et enfin nous tenterons de dégager le sens du rite, la séparation du monde des hommes et celui des dieux par le sacrifice et les libations, mais aussi l'espace dans lequel le défunt passe dans le royaume d'Hadès, la nécropole, la ville des morts.
[...] La mort dans le monde grec Introduction : Dans la mythologie grecque, le royaume des morts incarné par Hadès, est bien distinct du monde des vivants. Frère de Zeus et de Poséidon, fils de Cronos et de Rhéa, Hadès sert à désigner depuis Homère le royaume ombreux des défunts mais aussi la puissance qui y règne. Le dieu Hadès partage son trône avec Perséphone, fille de Zeus et de Déméter qu'il a enlevé sur terre. Ce monde souterrain est vu comme terrible, il abrite les pires créatures comme le fameux Cerbère, chien à trois têtes, gardien de la porte des enfers. [...]
[...] Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur le rite et les conflits entre cité et famille qu'il fait émerger, et enfin nous tenterons de dégager le sens du rite, la séparation du monde des hommes et celui des dieux par le sacrifice et les libations, mais aussi l'espace dans lequel le défunt passe dans le royaume d'Hadès, la nécropole, la ville des morts. Un mort dans l'oikos 2 La phase d'exposition. La mort est un évènement bouleversant, il rythme la vie de la famille, et amène à redéfinir ou réaffirmer les liens qui unissent les différents membres de l'oikos. Sitôt qu'un membre de l'oikos est mort, la famille procède à la préparation du corps. [...]
[...] Néanmoins, ce genre de légiférassions change profondément la forme des rites, pour preuve, en marge des funérailles privés, une autre forme de funérailles existe, celle des funérailles publiques, cérémonies réservés aux soldats tombés au combat, prise en charge par la cité, elle légifère pour préserver l'ordre et rétablir l'équilibre entre les mondes, et les clivages sociaux. Bibliographie : Outils : LECANT J. (sous la direction le dictionnaire de l'antiquité, PUF, octobre 2005. Ouvrages spécialisés : GNOLI G., et VERNANT J.-P. [...]
[...] Durant cette phase d'exposition, les femmes veillent le mort et accomplissent un rite, elles se lamentent, s'arrachent les cheveux, se frappent la poitrine et se griffent les jouent sauvagement, elles meurtrissent volontairement leur propre corps, comme pour singer le corps du défunt. Leurs mutilations sont accompagnées par des chants funèbres appelés thrène. A la porte de l'oikos est déposé un petit vase remplit d'eau (l'ardanion) à la fonction double, d'une part ce vase sert a purifier l'endroit fraîchement frappé par la mort, et d'autre part ce vase sert a marquer que l'oikos est en deuil, le rendre visible Les femmes : autour du mort par nature. [...]
[...] Il s'agit la de laisser le visage du mort découvert pour que toutes les personnes assistant à l'ekphora puissent témoigner de l'identité du défunt. L2 Il sera enlevé le lendemain du jour de l'exposition Lors de cette procession la famille investit l'espace civique pour transporter le mort du l'oikos vers le cimetière ou nécropole situé a l'extérieur de la cité. Les souillures de la mort ne doivent en aucun cas affecter la cité, tout ce qui touche de près comme de loin à la mort est hors de l'espace civique. [...]
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