La monnaie est apparue en Italie progressivement depuis les Ve et IVe siècles, au temps de la colonisation grecque et de la Grande Grèce. Les espèces monétaires se multiplient jusqu'à la Deuxième Guerre punique, avec en 214 av. n.è. les créations du sesterce et du denier. Le système perdure jusqu'au principat augustéen.
Très vite, la monnaie devient un moyen de communication privilégié et un outil de la domination romaine, dans la mesure où c'est le seul moyen que les Romains ont d'atteindre personnellement le plus grand nombre (...)
[...] Trois articles de cette revue nous intéressent pour le sujet : LE RIDER Georges, l'histoire antique par les monnaies et BIOUL Bruno, La numismatique, une science à découvrir : les auteurs nous donnent rapidement les modalités de l'utilisation de la numismatique d'un point de vue historique ; AMANDRY Michel, les monnaies provinciales romaines : l'auteur pose le problème de la relation entre Rome et les provinces à travers les monnaies, entre fierté civique et contrôle étatique Voir Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, livre XXXIII, Des métaux), paragraphes III et LVII surtout. DEPEYROT Georges, La monnaie romaine (211 av. J.-C. ; 476 ap. J.- Éditions Errance, Paris, 2006. [...]
[...] Nous nous appuyons ici surtout sur l'article de Michel Amandry : Les monnaies provinciales romaines 1. Le rêve : imposer un système monétaire au monde entier. Le projet d'Auguste était de doter tout le monde romain d'une système monétaire unique, simple et stable. Dans le livre LII de son Histoire Romaine, Dion Cassius (155—235) prête à Mécène, ami d'Auguste, la parole suivante à propos des provinciaux : il faut qu'il ne soient maîtres de rien, que jamais ils ne se réunissent, qu'ils n'aient point d'édifices dont le nombre ou la grandeur dépasse le nécessaire ; qu'aucun n'ait de monnaies, de poids ni de mesures particulières, que tous se servent des nôtres. [...]
[...] D'ailleurs, une fois mort, ils passent sur le revers de la pièce : il est devenu un dieu. Denier de Caligula Avers : portrait de Caligula, avec titulature impériale (apparition du GERM) Revers : portrait d'Agrippine son épouse. Nouvel aspect de la propagande impériale : la présence de membres de la famille sur les espèces : épouses mais aussi les héritiers potentiels : Auguste fait frapper de nombreuses monnaies avec au revers Agrippa d'abord, puis ses petits-fils, devenus ses fils, Caïus et Lucius. [...]
[...] Pour voir des représentations de qualité de pièces romaines, consulter le très bon site de Frédéri Werber : http://s128892260.onlinehome.fr 1. L'impulsion augustéenne. Auguste généralise les images de propagande au revers des espèces monétaires impériales. C'est un moyen de toucher facilement le plus grand nombre. On y représente donc l'empereur et présente aux Romains et aux Provinciaux, par exemple, les monuments construits à Rome. Auguste rend hommage à César, son père, par des deniers ornés de comètes, portant l'inscription DIVVS JULIVS. [...]
[...] Les espèces monétaires se multiplient jusqu'à la Deuxième Guerre Punique, avec en 214 av. n.è. les créations du sesterce et du denier. Le système perdure jusqu'au principat augustéen. Très vite, la monnaie devient un moyen de communication privilégié et un outil de la domination romaine, dans la mesure où c'est le seul moyen que les Romains ont d'atteindre personnellement le plus grand nombre. Si, à l'origine, les pièces de monnaies étaient ornées de motifs traditionnels, comme des références à Romulus ou aux dieux (Jupiter, Janus) ; à partir des Gracques, elles deviennent de véritables outils de propagande. [...]
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