Pour un Romain civilisé, « le barbare reste celui qui parle une langue incompréhensible et qui est illettré. L'art de bien écrire et de bien parler semble le dernier rempart qui protège le monde civilisé, et il faut à tout prix le maintenir, car, dit le rhéteur Libanios, « si nous perdons l'éloquence, que nous restera-t-il pour nous distinguer des Barbares ? » .
C'est grâce aux écrits laissés par les Grecs et les Romains que les historiens ont essayé de comprendre le monde germanique. Ils l'ont décrit comme un monde tribal organisé selon des tribus. Les tribus germaniques sont considérées par les Romains comme des peuples sauvages, primitifs qui ignorent les armes et les chevaux, leur alimentation est constituée d'herbe, ils portent des peaux de bêtes et dorment à même la terre. Chez eux, le travail n'est pas spécialisé selon les sexes et ils ne pratiquent aucune religion.
Les barbares, y compris les Germains, sont généralement décrits par les auteurs romains comme des gens grands, blancs. Ils sont considérés comme des combattants féroces en temps de guerre mais comme des gens paresseux en temps de paix, d'où l'importance de la guerre dans la vie de ces gens.
Selon les historiens romains, la langue des barbares est « plus proche du cri animal que du discours humain, leur musique et leur poésie sont rudes, sans règle ni mesure. »
Les Germains constituent « un mélange complexe de peuples divers, dont certains parlaient sans nul doute des idiomes appartenant au groupe des langues indo-européennes qu'on appelle germaniques, mais où il y avait aussi des Slaves, des Celtes, des Finnois, constamment absorbés et se reconstituant en nouveaux groupes sociaux. »
L'image du Germain, selon les auteurs romains, est une image péjorative : il est le plus souvent décrit comme un être féroce, paresseux, querelleur, ivrogne et perfide. Or, ce n'est pas du tout la vérité. Pour rendre compte de la vraie image du monde germanique, j'ai organisé mon travail en deux parties : une historique et une autre linguistique parce qu'on ne peut pas faire une étude linguistique sans faire d'abord de l'histoire.
[...] L'origine et la classification des Germains L'origine du mot L'origine des Germains La classification des Germains 2. La civilisation germanique La vie sociale La vie culturelle La vie économique La vie artistique La vie politique La vie religieuse 3. Etude linguistique Les langues germaniques L'écriture germanique : les runes Le statut des langues romanes dans le monde germanique Conclusion Bibliographie Table des matières Riché, Les invasions barbares, p Geary, Naissance de la France, Le monde mérovingien, p Geary, Naissance de la France, Le monde mérovingien, p Musset, Les Invasions : les vagues germaniques, p Riché, Les invasions barbares, p Riché, Les invasions barbares, p Geary, Naissance de la France, Le monde mérovingien, p : Fee (angl(anglais) fief (médiéval) origine dans le mot germanique fihu (vieh en allemand) = bétail d'où la richesse. [...]
[...] Vers le Ve siècle, les langues germaniques sont déjà assez diversifiées pour ne plus autoriser une intercompréhension générale. Deux seulement commencent à se fixer dans une tradition écrite. Le nordique s'écrit en runes, sur une échelle restreinte (les Germains du continent n'adoptèrent les runes, timidement que vers le VIe siècle). Le gotique devient d'un coup, sous l'impulsion d'un homme extraordinaire, l'évêque arien Ulfila, une langue littéraire, appliquée d'abord à la traduction du Nouveau Testament ; pourvu d'un alphabet inspiré du grec, il s'affirma l'égal des grandes langues de culture, puis périt sans postérité vers la fin du VIe siècle. [...]
[...] Conclusion Le monde germanique est traversé par des bouleversements : éclatement et disparition de tribus puissantes comme celles de Marcomans et apparition de nouveaux peuples comme les Alamans et les Francs. D'autres groupes dépendant des tribus vastes deviennent soudainement puissants : les Goths. Le monde germanique obéit à des guerres ininterrompues. D'où l'importance des chefs militaires qui conduisent ces guerres. L'importance de la guerre apparaît également dans la religion et les croyances. Plusieurs tribus germaniques préfèrent Woden ou Oden (dieu de la guerre) à Tiwaz (dieu de la fertilité). [...]
[...] Or, ce n'est pas du tout la vérité. Pour rendre compte de la vraie image du monde germanique, j'ai organisé mon travail en deux parties : une historique et une autre linguistique parce qu'on ne peut pas faire une étude linguistique sans faire d'abord de l'histoire L'origine et la classification des Germains L'origine du mot Se rendant compte de la relative unité du monde germanique, les Romains leur donnent alors le nom Germani : ce fut Germani, sans doute introduit dans la langue littéraire par l'historien grec Poseidonios, au Ier siècle avant notre ère, popularisé en tout cas par les commentaires de César. [...]
[...] Outre la tribu composée de groupes familiaux liés par des croyances communes, on trouve un autre groupe social appelé, d'après Tacite, comitatus qui veut dire une bande de guerriers. Les comitatus sont des guerriers d'élite qui combattent à cheval. Ils se sont liés à un chef qui les guide à la victoire et partage avec eux le butin. Ces guerriers doivent combattre jusqu'à la mort si leur chef était tué au combat. Si le comitatus participe parfois aux guerres de la tribu, ses propres expéditions ne sont pas des guerres tribales. [...]
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