Si on consulte les sources juives de la période hellénistique, il est possible de restituer la fracture sociale et économique au sein de la classe dirigeante juive vers 200 av. J-C., au début de la domination séleucide, après 198 av. J-C., de la Judée. La pénétration de la langue, de la littérature et du savoir issus du monde hellénistique provoque en Judée une véritable révolution culturelle. Le judaïsme antique ne sera jamais plus le même. La religion d'Esdras repliée sur elle-même commence à se libérer du carcan des prescriptions antérieures. Le judaïsme emprunte de nouveaux éléments à l'hellénisme.
[...] Pourtant, Les hasmonéens se distinguent des autres souverains hellénistiques dans leur lutte contre l'esclavage. Les terres libérées du joug séleucide sont cédées aux paysans eux-mêmes. Cela permet la constitution d'une paysannerie libre. Cette liberté a une contrepartie, les paysans doivent s'astreindre à un service militaire. Les souverains se donnent ainsi les moyens pour poursuivre leur politique expansionniste. Vraisemblablement les citoyens juifs sont exemptés d'impôts. Les rentrées fiscales proviennent du tribut imposé aux non-juifs. L'État perçoit également des droits de douanes, notamment sur les caravanes nabatéennes. [...]
[...] Quelles sont les caractéristiques qui font de l'État hasmonéen un état hellénistique de religion juive ? En quoi la confession juive le singularise-t-il des autres états hellénistiques ? Dans une première partie, nous étudierons la mise en place de la lignée hasmonéenne, dans une seconde, nous verrons que la monarchie se rapproche des monarchies hellénistiques, et pour finir, nous analyserons sa politique religieuse. L'année 142 représente pour l'auteur du premier livre des Maccabées le moment où le joug des nations fut ôté d'Israël Depuis 143/142, Simon Maccabée est Grand Prêtre, stratège et chef des Judéens. [...]
[...] Démétrios II doit faire face à un usurpateur Diodote Tryphôn (142/141-138). Jonathan en profite pour demander l'évacuation de l'Akra. Démétrios II accepte à condition qu'une armée juive rétablisse l'ordre à Antioche, révoltée. Finalement, l'Akra reste occupée. Jonathan se rallie avec son frère Simon à l'usurpateur. Simon est reconnu stratège de la province littorale de Tyr à la frontière égyptienne. Au vu de l'expansion judéenne entreprise par les frères, Diodote Tryphôn fait exécuter Jonathan. Simon est alors reconnu Grand Prêtre par Démétrios II après s'être rallié au souverain. [...]
[...] Le territoire d'Idumée représente la moitié du royaume de Judée. Il fait convertir de force les Iduméens au judaïsme. Hyrcan Ier prend Sichem, la ville samaritaine la plus importante et détruit le temple des Samaritains au Mont Garizim dès 128. Les Samaritains continuent malgré tout à pratiquer leur culte. Jean Hyrcan attaque de nouveau en 107, les Samaritains capitulent et Samarie est rasée. La Samarie est entièrement annexée, l'état judéen a des frontières plus étendues que sous les règnes de David et Salomon. [...]
[...] Le royaume hasmonéen constitue bien la première dynastie juive tout en étant une autorité de caractère typiquement hellénistique. Les mécanismes dont Les hasmonéens s'entourent sont à la fois profondément monothéistes et typiquement hellénistiques. Le drame des Hasmonéens vient du fait qu'ils ont vite oublié leurs racines populaires, aussi bien en feignant de se rattacher aux Sadocides qu'en s'inspirant de ce qu'ils pensent être le secret de la puissance hellénique : l'homogénéité culturelle. Pourtant, appartenir au monde grec n'investit pas forcément le roi hellène d'une mission culturelle. [...]
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