Dès les époques les plus reculées, les Egyptiens de rang élevé avaient l'habitude d'avoir à leur service un nombre plus ou moins important de serviteurs. Ceux- ci répondaient à leur moindre désir, s'occupant aussi bien des tâches ménagères quotidiennes que du divertissement de leur maître. Ils étaient tellement indispensable à celui-ci qu'il les emmenait jusque dans sa tombe afin qu'ils l'accompagnent dans le monde des morts pour le servir. C'est ce qui a par exemple conduit les pharaons de la Ière dynastie à sacrifier leurs serviteurs et à les placer dans des tombes à proximité de la leur. Ainsi, le roi Djer inhumé dans la nécropole royale d'Abydos a autour de son tombeau 338 tombes subsidiaires. Mais par la suite, on voit apparaître des bas-reliefs et des panneaux de bois remplaçant ces sacrifices. Ces panneaux se sont ensuite transformés pour donner naissance à de petites figurines représentant des serviteurs au travail. Dotés de vertus magiques, elles devaient répondre aux exigences du défunt et veiller à ce qu'il ne manque de rien dans le monde des morts. Tout cela nous pousse à nous demander comment ces modèles traduisent les croyances religieuses égyptiennes et en quoi ils sont les témoins des activités des classes sociales inférieures. Pour répondre à cela, nous ferons une présentation générale de cet art particulier, avant de nous attarder sur les diverses activités représentées et leurs buts
[...] Les modèles ont donc des vertus magiques auxquelles les Egyptiens croient réellement. Ces serviteurs de pierre sont considérés comme de vrais domestiques et c'est grâce à cela que l'on peut dire que les modèles sont des témoignages de la vie des classes sociales inférieures. En effet, ces modèles montrent les gens du peuple vacant à leurs occupations quotidiennes. On voit donc les tâches qui leur incombaient, ainsi que la considération qu'on leur accordait. Par exemple, une statuette de porteur d'offrandes retrouvée dans un mastaba de la Vème dynastie à Saqqarah montre un homme avec une paire de sandales dans la main droite et un sac sur l'épaule gauche. [...]
[...] Par exemple, alors que les porteuses retrouvées à Assiout ont de longues robes polychromes et des tresses, celles originaires de Thèbes sont plus élancées, ont les os des hanches en saillie et portent parfois des robes vertes. Elles peuvent être représentées seules, en paire ou en procession. o Les porteurs d'offrandes Chez les tous premiers porteurs de la IVème dynastie, on retrouve des caractéristiques physiques appartenant au dieu Hâpy qui personnifie le Nil, la crue, l'abondance et la fertilité. Par la suite, ils prennent des proportions un peu plus normales et ils entrent dans le répertoire décoratif des tombes privées. [...]
[...] Elles pétrissent la pâte à genoux. Leurs cheveux sont courts et peuvent être recouverts d'un vêtement qui évite tout contact entre les cheveux et la pâte. La meunière donne alors à la pâte une forme de lingot. LA CUISSON DU PAIN : Elle se fait dans un four dans lequel sont empilés tous ces lingots et le feu est allumé en- dessous. Le préposé à la cuisson est assis en face du four et tient un tisonnier dans une main et de l'autre il protège son visage de la chaleur. [...]
[...] Les statuettes en pierre sont les plus anciennes. Elles sont sculptées dans de la calcite ou dans du calcaire, mais le plus souvent c'est le calcaire qui est utilisé. L'usage de cette pierre perdure de la fin de la IVème au milieu de la VIème dynastie. Ce n'est qu'à cette période que les premiers modèles de bois font leur apparition. Les divers bois utilisés sont le sycomore, le cèdre et le pin du Liban Il est bien évident que le passage de la pierre au bois ne s'est pas fait brusquement, les artistes n'ont pas cessé du jour au lendemain de faire des modèles de calcaire. [...]
[...] Les figurines sont également de précieux outils de datation pour les archéologues. On sait ainsi que les modèles de bois n'apparaissent pas avant le milieu de la VIème dynastie, bien qu'il existe quelques exemples précoces, on sait également qu'à une période donnée correspond un type de bateau particulier. Conclusion : Pour conclure, nous pouvons dire que les modèles sont au départ un privilège de personnages de haut rang, en premier lieu les rois et les reines, puis avec le déclin de l'autorité royale, ce privilège s'étend aux capitales de province mais les classes les utilisant restent les mêmes, c'est- à- dire la haute société égyptienne. [...]
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