Lugdunum, Lyon, corporations lyonnaises, gens de commerce, Corpus des inscriptions latines, sévirs augustaux, César
Lugdunum est le nom antique de l'actuelle ville de Lyon. Certains historiens pensent qu'elle tient son nom du dieu celtique Lug, l'équivalent romain de Mercure, auquel fut ajouté un suffixe celtique duno (forteresse, colline) ; en effet, le noyau antique de la ville était situé sur la colline de Fourvières.
Après la conquête de la Gaule, de 58 à 52 av. J.-C., César aurait eu dans l'idée d'ériger des cités proches des peuples nouvellement conquis dans le but de surveiller et pacifier ces territoires, et il a trouvé à Lyon un site naturel privilégié, qui recelait des ressources importantes et une position stratégique pour y installer une armée romaine. Le Sénat donnera l'ordre, un an après l'assassinat de César, de fonder sur ce site une cité de droit romain ; c'est chose faite en 43 av. J.-C., et c'est le légat Lucius Munatius Plancus qui érige la colonie sous le nom de Colonia Copia Augusta Lugdunum. Il semblerait que Lyon ne possédait pas de muraille, mais plutôt d'une levée de terres avec fossés et palissades à l'image des camps romains comme on l'avait vu pour le limes rhénan par exemple, ce qui peut s'expliquer par le fait que le but premier de César envers cette colonie était militaire, six légions s'y étaient établies lors de sa fondation.
[...] Nous avons pu donc observer à quel point se recoupent et s'imbriquent les différentes fonctions dans la ville. Les mêmes personnages font fréquemment le lien dans divers domaines. Les hommes de métier cherchaient à s'extraire de leur environnement professionnel pour s'exprimer en tant que citoyens et on a pu voir que même des affranchis pouvaient accéder à une certaine honorabilité malgré leur ancienne condition. Il semble aussi qu'il y ait une connectivité révélatrice et un lien organique entre les organisations commerciales, la célébration du culte impérial et les autorités publiques. [...]
[...] Ces relations traduisent des rapports commerciaux autant que religieux. Comme leur nom l'indique, les sévirs sont membres d'un collège de six personnes. Ils sont nommés par les décurions et sont sous la tutelle de ces derniers. Ils restent en fonction un an et ne peuvent la remplir avant d'avoir 25 ans. Comme les magistrats, les sévirs sont obligés de faire des dépenses pour le bien public dans leur ville, comme des sportules, réfections de bâtiments municipaux ou inscriptions en l'honneur de divinité. [...]
[...] J.-C., et c'est le légat Lucius Munatius Plancus qui érige la colonie sous le nom de Colonia Copia Augusta Lugdunum. Il semblerait que Lyon ne possédait pas de muraille, mais plutôt d'une levée de terres avec fossés et palissades à l'image des camps romains comme on l'avait vu pour le limes rhénan par exemple, ce qui peut s'expliquer par le fait que le but premier de César envers cette colonie était militaire, six légions s'y étaient établies lors de sa fondation. [...]
[...] Commerce -les corporations lyonnaises -les gens de commerce II. L'organisation administrative et promotion sociale -les magistrats et les patrons des collèges -les sévirs augustaux Les collèges ou corporations commerciales Dès le premier siècle de l'ère chrétienne, Lugdunum était un centre de commerce considérable et le grand entrepôt des trois provinces de la Gaule. Elle était un des marchés principaux de l'Espagne, de l'Italie, du Maghreb et de la Belgique. D'une part, un transit important se faisait par les voies de communication qui la traversaient et d'une autre part, ses produits manufacturés et ceux de ses campagnes s'exportaient au loin. [...]
[...] C'est un fait qu'elle doit à sa situation géographique. Tout d'abord sa fondation sur les rives de deux cours d'eau importants, elle est située au confluent de la Saône et du Rhône, et se trouve ainsi directement reliée à la Méditerranée via le couloir rhodanien, mais également au Rhin, au Danube et à la Seine ; elle est donc ouverte sur le sud, l'est et le nord de l'Empire. Elle est aussi proche de la Loire, et possède également une voie vers l'Ouest et l'Atlantique. [...]
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