Métaponte est l'une des nombreuses colonies grecques des années 700-650 AV.JC. De nombreuses fouilles y ont été effectuées. Les chercheurs G. Schmiedt (général) et R. Chevalier ont examiné les photos aériennes du site et ont mis en évidence l'Asty de cette polis. Ces photos ont notamment permis de tracer l'enceinte de l'Asty et de découvrir l'importante division agraire de ce lieu. De nombreux autres chercheurs, de disciplines différentes, ont aussi travaillé sur ce site. Dès lors, Métaponte est l'une des colonies les mieux connues. Cependant, de nombreuses traces ont disparu par ignorance (témoignage : « Bien sûr, nous trouvons souvent des lettres inscrites sur des fragments de pierre ou de terre cuite, mais nous les jetons : personne ne peut les lire. »).
[...] C./ La fondation de la colonie : Lorsque l'endroit est choisi, on débarque. Cet endroit est inspecté. Il faut qu'il soit riche. Généralement, il est aussi peu habité car comme nous l'avons déjà fait remarqué, c'est plus une migration qu'une conquête d'un territoire déjà occupé. Les rares indigènes ne sont, dans la plupart des cas, pas attaqués car ils ne peuvent pas se défendre. Il y a phénomène d'acculturation. L'asty est fondé sur un endroit qui regroupe la plupart du temps certains caractères spécifiques. [...]
[...] L'activité détectée est liée à la céramique (statuette et vase). Ce n'est pas la seule zone lié à l'artisanat. Le port, directement relié à la cité, est une zone où l'on trouve des arsenaux et des magasins. Il suit le schéma de la cité. Il permet, via le canal aménagé dans une branche du Bradano et protégé par deux murs (dont l'existence n'est pas prouvée), le contact aussi bien avec l'extérieur, grâce à la mer, qu'à l'intérieur des terres avec le Bradano. [...]
[...] Ce système connaît cependant des changements. Ici, à Métaponte, les bâtiments agricoles sont disposés selon l'exposition et les contraintes de l'alimentation en eau, et non en raison de critères proprement géométriques. La campagne devient également un lieu d'habitation et des bâtiments d'exploitations s'y installent. Les lots peuvent se constituer en domaines hétérogènes avec des parcelles cultivées en céréales, en vignes et oliviers. Des bois ou des friches et des taillis, qui permettent des activités complémentaires (ce sont l'élevage, la cueillette par exemple), sont présents dans les eschatiai (les frontières). [...]
[...] Greco, La Grande-Grèce, Hachette Rome. Jean Bérard, L'expansion et la colonisation grecques jusqu'aux guerres médiques, Aubier, Collection historique Paris Jean Labesse, initiation à l'histoire de la Grèce antique, ellipse's dirigée par Hélène Fréchet, Paris Jean-Marie Bertrand, Cités et royaumes du monde grec : espace et politique, sous la direction de Michel Balard, Hachette, Paris K.Papaioannou, L'art et la civilisation de la Grèce ancienne, Métaponte A et A Schnapp, édition d'art dirigée par Lucien Mazenod, Paris Ouvrages spécialisés : R. Chevalier, Lecture du temps dans l'espace : Topographie archéologique et historique, Picard, Paris Julia Bontempi, Lieux et culte, paysage et environnement, études de cas de Métaponte et Locres Epizephyrienne, Mémoire de Maîtrise Paris 1 Panthéon Sorbonne. [...]
[...] On peut détacher les axes principaux avec 4 axes nord/sud et 3 axes Est/Ouest. Elles sont appelées plateiai. À l'origine, il n'y avait que deux plateiai : une Est/Ouest et l'autre Nord/Sud qui se coupent à l'angle ouest de l'agora. Ces grands axes font plus de 13m de large. Sur ces axes s'ajoutent des rues secondaires. Ce sont les Stenopoi. Ces rues ont une largeur moitié moins grande. Ces rues définissent les îlots de la cité. Elles se succèdent la plupart du temps tous les 35m. [...]
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