Le terme d'umma islamiya apparaît très tôt dans le discours de Muhammad. Elle se définit comme étant l'ensemble des musulmans que regroupe la même loi et qui poursuivent les mêmes objectifs de solidarité interne. Cette umma a été voulue par Muhammad après son exil de La Mecque, ville du commerce caravanier et du sanctuaire de la Kaaba, abritant une mystérieuse pierre noire, objet des idolâtres arabes de la péninsule. En effet, ce dernier était issue de la tribu puissante de La Mecque : les Qureyshites qui n'acceptèrent pas la critique du polythéisme que faisait le prophète suite aux premières révélations divines qu'il reçut de l'Ange Djibril dans la grotte du Mont Hirâ en 610, où il s'était réfugié pour y méditer.
[...] Un autre obstacle auquel fait face le nouveau “Khalif rassûl Allah” est celui de la préservation de l'unité de la communauté. En effet, les différentes tribus du Najd et du Hijaz se revendiquent appartenir à l'Islam, mais refusent de rester liées à Médine et au Calife: ils clament que leur lien à la ville était un lien personnel avec le prophète. De là débute la guerre d'Apostasie où Abu Bakr unifiera l'ensemble des tribus sous la bannière de l'Islam en 633. [...]
[...] C'est le début de la Fîtna al-Kubra. La raison des montées des protestations contre Uthman, se trouve dans sa façon de régir le Califat: il pratique une centralisation forte, un retrait de l'autonomie des provinces, un népotisme patent et enfin, une vie fastueuse, qui pour les musulmans, va à l'encontre de la vie simple que menait le Prophète. Ainsi, il perd de son estime aux yeux du peuple et c'est suite à des séditions et insurrections de la ville de Médine qu'il se fera assassiner en 656. [...]
[...] En effet, dans le Coran, il est fait explicitement référence à la Torah et à la Bible, ainsi qu'aux deux personnages révélés: Moïse et Jésus-Christ. Il se place dans leur prolongement afin de se légitimiser. Il prône l'Islam comme religion aboutie, et c'est dans ce but de légitimité qu'il va adopter des religions précédant l'Islam, différentes pratiques: le lieu de prière est déplacé de la Qiblah de La Mecque, vers Jérusalem, ville du Temple de Salomon et du Saint-Sépulcre, ou encore, il intègre le jeûne (le dixième jour de la Ashura) sur le modèle du Yom Kippour juif. [...]
[...] Rapidement ces Turcs Seljoukides imposent leur politique aux Califes. Ainsi, on note l'émiettement de l'ensemble de l'umma islamiya, sur l'ensemble du pourtour méditerranéen et même dans le Proche-Orient. Par cet émiettement, l'unité politique du monde musulman est à jamais rompue, mais reste tout de même la réalité d'une foi incontestable. Conclusion Suite à cette analyse, nous pouvons donc affirmer avec une certaine certitude, que l'accomplissement de la umma en tant que concept politico- religieux a bien eu lieu, mais malgré cela, n'a connue qu'une courte existence: de nombreuses dissensions sont nées à la mort de Muhammad et se sont poursuivies au fil des siècles. [...]
[...] À partir de cette période, plusieurs dynasties se déclarent sur l'ensemble du territoire autrefois unifié par les Califes orthodoxes: les Fatimides courant minoritaire chi'ite en 909 en Tunisie, puis les Almoravides et Almohades, dynasties berbères musulmanes qui régnèrent en Afrique du Nord d'abord, puis en Espagne entre le Xième et XIIe siècles. Toutes ces dynasties, malgré leur visage paradoxal, leurs dissensions, présentent une ambition commune: le désir de durer au travers la construction de villes, ou leur occupation. Enfin, la rupture marquante de cette umma islamiya, se manifeste dans la dynastie Abbasside. En effet, les Turcs Seljoukides, composaient à cette époque, le gros des armées de la dynastie. [...]
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