Le tombeau a toujours été un facteur de représentation plus ou moins ostentatoire des réussites du défunt et de sa famille. Nous allons nous intéresser ici au tombeau de l'homme le plus influent de la fin du Ier siècle avant notre ère : Le Mausolée d'Auguste, situé au nord du Champ de Mars entre le Tibre et la Via Flaminia. Pour l'étudier, nous nous baserons sur une reconstitution graphique de G. Gatti et sur un plan au sol de l'édifice. Il y eu plusieurs fouilles successives mais les plus importantes ont eu lieu entre 1936 et 1938. Il est généralement admis que la construction débuta en 29 avant notre ère, et que les jardins furent ouverts au public dès 28 avant notre ère. Son état de destruction est tel qu'une reconstitution en élévation est peu évidente.
[...] Gatti et sur un plan au sol de l'édifice. Il y eut plusieurs fouilles successives mais les plus importantes ont eu lieu entre 1936 et 1938. Il est généralement admis que la construction débuta en 29 avant notre ère, et que les jardins furent ouverts au public dès 28 avant notre ère. Son état de destruction est tel qu'une reconstitution en élévation est peu évidente. Dans un premier temps nous décrirons ce monument. Ensuite nous le replacerons dans son contexte typologique puis nous montrerons qu'elles étaient d'une part les influences directes d'Octavien et d'autre part ses intentions. [...]
[...] Le Mausolée d'Halicarnasse ne présente pas de tumulus mais la ressemblance est tout de même évidente. En se basant sur les reconstitutions, on peut énumérer les points communs : colonnade circulaire de l'étage supérieur, la structure extérieure (plusieurs étages) et intérieure (murs annulaires concentriques reliés par murs radiaux), et statue monumentale qui couronne l'édifice. De plus, Pierre GROS précise que le Mausolée d'Auguste présentait une multitude de statues et de reliefs, particularité qu'on retrouve à Halicarnasse. Enfin, on sait qu'en 30 avant notre ère, Octavien alors à Alexandrie, profite de sa venue pour visiter la tombe d'Alexandre le Grand. [...]
[...] La construction du Mausolée fait partie du programme édilitaire élaboré par Auguste. L'art, et particulièrement l'architecture, était pour lui un moyen d'affirmer son pouvoir, le Princeps. Dans son testament politique, la Res Gestae Diui Augusti, il consacre un long passage à rappeler ses actions en matière d'urbanisme. On sait d'ailleurs que ce texte, gravé sur des tables de bronze, a été installé à la mort d'Auguste sur les piliers flanquant l'entrée du Mausolée. Par ses dimensions, l'édifice s'imposait dans le paysage urbain, peu accidenté du Champ de Mars. [...]
[...] La chambre sépulcrale est entourée d'un couloir périphérique. Au centre on trouve une grande pile qui marque l'exact milieu de l'édifice. Cette pile est creusée d'une petite salle carrée destinée à recevoir les cendres d'Auguste. On trouve également trois niches ( percées dans l'anneau le plus interne entourant la pile. Cet édifice présente donc un plan complexe. Concernant l'élévation, on estime la hauteur du monument à 45 mètres. On suppose, d'après la reconstitution, que le soubassement externe, en travertin, s'élevait à 12 mètres de haut et était probablement surmonté d'une frise dorique à métopes et triglyphes. [...]
[...] (son Mausolée est aujourd'hui le Château Saint Ange). Par ailleurs, le Mausolée d'Auguste et l'Ara Pacis furent inclus dans les années trente dans une vaste place d'architecture fasciste. Cet aménagement constitue un bon exemple de l'exploitation de l'antiquité romaine par Mussolini. Bibliographie - Pierre GROS, L'architecture romaine 2. Maisons, palais, villas et tombeaux, Les Manuels d'histoire de l'art et d'archéologie, Picard, Paris - Robert TURCAN, L'Art Romain, Flammarion, Paris - Nancy et Andrew RAMAGE, L'Art Romain, Cambridge University Press, Paris - Filippo COARELLI, Guide archéologique de Rome, Hachette, Paris - Collectif, L'art de l'antiquité 1. [...]
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