A Athènes, l'âge légal du mariage est fixé à 14 ans, âge auquel une orpheline héritière peut être donnée en mariage.
L'âge réel est plus difficile à déterminer car les données manquent. Les philosophes fournissent quelques données : Platon préconisait un âge entre 16 et 20 ans ; Aristote le fixait à 18 ans pour diminuer les risques de mortalité de femmes en couche.
Ce qui est certain, c'est que les Athéniens préféraient marier leurs filles jeunes.
Les Spartiates mariaient leurs filles plus tard, lorsqu'elles avaient obtenu leur pleine maturité physique.
[...] La présence de biens fonciers n'est pas insolite. La composition des dots reçues par les jeunes filles pauvres est plus difficile à déterminer. Pour les pères dépourvus d'une grande quantité de biens, il est difficile de donner une dot honorable sans mettre en péril la part d'héritage dévolue aux héritiers masculins. Les mariées devaient au moins disposer d'un trousseau et de quelques liquidités. Certaines familles peuvent compter sur l'aide offerte par des amis et des protecteurs de la famille ou bénéficier d'actes de générosité privés d'un homme riche. [...]
[...] De la maison du père à celle de l'époux. - La journée des célébrations s'ouvre par la préparation de la nymphè (la mariée). Elle porte une tunique retenue par une ceinture, un long manteau, un voile sur la tête et une panoplie de bijoux et une couronne. L'habillage se fait sous la direction de la nympheuteria. Avant de quitter la maison paternelle, la nymphè assiste au sacrifice et au banquet familial. Après le repas, le cortège se forme pour conduire la jeune fille chez son époux. [...]
[...] Multiples raisons qui tiennent aux rivalités entre les poleis et à la volonté de renforcer la cohésion au sein de la communauté civique. La règle de la double filiation est le principal facteur d'endogamie : pour être membre de la cité, il faut être né de deux Athéniens (loi de Périclès en 451). Les mariages mixtes sont donc invalides car ils ne produisent pas de citoyens. En 340, il est même interdit à une Athénienne de se marier à un étranger. Les critères personnels. - Les stratégies matrimoniales dépendent également d'intérêts privés. [...]
[...] Les mariages entre ascendant et descendant direct et entre frères et sœurs utérins sont interdits. Les mariages entre cousins ou entre oncle et nièce ne sont pas rares. La fourniture d'une dot - La dot = proïx : part du patrimoine paternel donnée de manière anticipée lors du mariage. Une part de patrimoine. - Le montant de la dot dépend de la richesse du père et de sa générosité. La seule règle : l'égalité des dots entre les filles d'une même famille. Il en va cependant de l'honneur et du prestige de la maison. [...]
[...] Le silence et la passivité de la mariée traduisent son impuissance juridique. La mention explicite au rapport sexuel souligne le caractère fonctionnel du mariage : avoir des gosses. La précision de la dot souligne que le mariage est aussi une transaction économique entre deux maisons. Le gamos athénien La veille des noces. - Les solennités débutent la veille de la consommation du mariage par des sacrifices et des offrandes : les protéleia. Elles sont placées sous l'égide de divinités. Les jeunes filles offrent des mèches de leurs cheveux à Héra Téleia, à Artémis et aux Moirs ; leur ceinture (symbole de virginité) à Artémis ; et leurs jouets. [...]
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