Les Grecs quittant leur patrie dans un premier temps pour fonder des colonies et surtout lors des conquêtes se retrouvent dans une situation différente de celle de la cité. Le système matrimonial va alors évoluer face à cette nouvelle situation. Peut-on alors parler de mariages mixtes entre grecs de différentes cités et entre grecs et égyptiens
[...] Le bilinguisme n'est donc pas une valeur suffisante pour attester d'une union mixte. Conclusion En conclusion on peut dire qu'au III° siècle avant JC, les mariages mixtes sont des faits sporadiques. Le système de cantonnement (installation temporaire de troupe dans des lieux habités) pratiqué / les 1er Lagides n'a pas entrainé une vague d'alliance matrimoniale entre les soldats grecs et les femmes égyptiennes. Mais il y a eu un certain rapprochement lorsque le recrutement militaire a concerné également les élites égyptiennes : fille de Dryton. [...]
[...] Le contrat donc suffit à lui seul à produire ce double effet avec toutes les conséquences qui en découlent pour le statut de la femme et des enfants. A défaut de lois écrites, la coutume matrimoniale hellénistique protégera devant la société et s'il le faut devant les tribunaux, la légitimité de l'épouse et de l'enfant. Dans le contrat d'Eléphantine, nous trouvons donc l'ekdosis de la jeune fille, la remise de la dot au mari et des clauses morales qui précisent les devoirs réciproques des époux, ainsi que les clauses pénales qui sanctionnent ces devoirs. [...]
[...] C'est là que la notion de mixité en matière de mariage prend sens. Ces conditions varient selon les lieux et les époques mais il y a une logique commune: une trop grande proximité est un obstacle autant qu'un trop grand éloignement. De là découlent le tabou de l'inceste et l'hostilité envers les étrangers. L'avènement de la cité fait du mariage par don le principal mode matrimonial (même si d'autres subsistent): c'est l'ekdosis de la femme. De ce fait le mariage prend une nouvelle finalité: la reproduction du corps civique. [...]
[...] Des exemples similaires s'observent entre grecs et égyptiens. Autrement dit, l'usage du double nom en Egypte hellénistique ne doit pas être mécaniquement lié au phénomène de la mixogamie. Sa rapide extension au III° siècle avant JC ne signifie parallèlement un accroissement des unions mixtes de toutes sortes. En l'absence d'autres données, l'onomastique ne fournit pas une base solide pour l'enquête. B. Le bilinguisme Nous prendrons ici l'exemple d'une lettre datant de 224 ou 220 avant notre ère, c'est un grec qui a écrit à un autre grec. [...]
[...] Le songe lui-même est relaté en égyptien. Pour certains historiens, les deux correspondants grecs, sachant lire et écrire l'égyptien, seraient les terrains de la formation d'une race "mixte". Cependant pour mélèze, il s'agirait plus de l'attrait qu'exerçait l'oniromancie égyptienne sur certains grecs, les incitant à apprendre la langue du pays pour accéder à l'interprétation traditionnelle des songes et pouvoir en parler à partir de cette même langue. Il y a également une autre lettre : elle est écrite par une femme et est adressée à un homme qui apprend l'égyptien grâce à quoi il pourra assurer son avenir en remplissant des fonctions d'enseignement auprès d'un médecin égyptien. [...]
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