Le « Code d'Hammurabi » est l'une des plus anciennes tables de lois écrites qui aient été trouvées.
Il est inscrit sur une haute stèle de basalte conservée actuellement au musée du Louvre.
On le date habituellement des dates du règne du roi babylonien Hammurabi (1792 / 1750 avant JC). Elle était probablement érigée à Sippar, la ville du dieu-soleil Shamash, divinité de la Justice.
On possède d'autres exemplaires de ce monument, déposés dans les diverses provinces de son royaume. Deux compositions juridiques sumériennes, celles du roi Ur-Namma d'Ur (vers 2100 av. J.-C.) et de Lipit-Ishtar d'Isin (vers 1930 av. J.-C.), précèdent l'oeuvre de Hammurabi.
C'est un document important en tant qu'ouvrage historique, littéraire et juridique le plus complet de l'Antiquité.
En effet, il apparaît remarquable par son contenu juridique. De plus cette oeuvre est aussi une source exceptionnelle pour notre connaissance de la société, de la religion, de l'économie et de l'histoire événementielle de cette époque.
Comme les codes mésopotamiens du IIème millénaire, il se divise en trois parties : un prologue, un corps de lois et un épilogue.
Chaque loi est présentée de manière casuistique : on énonce un situation donnée au conditionnel puis dans un second temps on exprime la solution au futur de l'indicatif.
Concernant notre extrait, le code apporte des informations très précises sur le mariage babylonien la majorité des cas est envisagée: sa formation, les acteurs, les successions, les adoptions, le divorce… .
La femme est placée au cœur même du mariage. Comme en témoignent diverses sources, elle possède en effet une place centrale dans le droit pénal en Mésopotamie au II ème millénaire avant JC. L'ensemble de ces documents sont significatifs de l'intérêt porté aux femmes présentées comme « tantôt coupables tantôt victimes ».
Quelles sont les caractéristiques principales du mariage babylonien au II ème millénaire avant JC d' après le code d' Hammurabi ?
Quelle place occupe la femme dans le droit pénal et par la même dans la société ?
[...] La femme est autorisée à se remarier si les subsistances sont insuffisantes 135 s'il n'y a pas dans la maison de quoi manger cependant si le premier mari revient le second mariage est annulé cette femme retournera chez son époux initial Néanmoins, si le mari a fui pour éviter ses obligations publiques le second mariage ne sera pas annulé à son retour §136 l'épouse du fuyard ne retournera pas à son époux Les règles concernant la succession sont évoquées aux 162 à 164. Tout d'abord, ces règles sont différentes selon qu‘il s'agisse d'une femme ou d'un homme. Les fils héritent du statut de père de maison à la mort du père. Le premier des fils est le premier héritier. [...]
[...] En effet, il apparaît remarquable par son contenu juridique. De plus, cette oeuvre est aussi une source exceptionnelle pour notre connaissance de la société, de la religion, de l'économie et de l'histoire événementielle de cette époque. Comme les codes mésopotamiens du IIe millénaire, il se divise en trois parties : un prologue, un corps de lois et un épilogue. Chaque loi est présentée de manière casuistique : on énonce une situation donnée au conditionnel puis dans un second temps on exprime la solution au futur de l'indicatif. [...]
[...] Si le père refuse de donner sa fille 160 je ne te donnerais pas ma fille il doit verser le double de la terhatum et d'autres paiements il restituera au double tout ce qui lui a été apporté Enfin si la jeune fille refuse de se marier, elle perd sa dot. D'autres causes sont également invoquées comme la stérilité de la femme, la maladie ou l'adultère. Le remariage est évoqué aux 133 à 136 à travers l'exemple du sort de la femme du mari absent. La captivité de l'époux en temps de guerre si un homme a été fait prisonnier a des répercussions sur les liens matrimoniaux. [...]
[...] Tout d'abord, certains mentionnent une conduite immorale. Cette inconduite peut venir de la femme, les 141 et 143 envisagent les fautes domestiques qui portent directement atteinte au patrimoine familial elle se constitue un pécule, dilapide sa maison, discrédite son époux si elle ne prend pas garde à soi et est sorteuse Le 129 montre l'exemple d'une femme qui aurait eu une relation avec un autre homme si l'épouse a été prise en train de coucher avec un autre mâle L'épouse doit être vertueuse et faire attention à elle c'est-à-dire éviter les mauvaises fréquentations et les endroits mal famés ; de plus, elle doit adopter une attitude discrète et réservée pour préserver sa dignité. [...]
[...] La sanction la plus extrême est la peine de mort. Cette dernière se fait généralement par la noyade 129 et 133 on les jettera à l'eau Cependant, il convient de faire attention, car cette expression n'évoque la noyade que si elle est accompagnée des verbes lier, ligoter rakasum. La sanction peut être plus indulgente. En effet un simple serment dit décisoire peut suffire. L'invocation du nom du roi ou de la divinité dans le domaine juridique est un phénomène répandu en Mésopotamie. [...]
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