Le mariage d’Agaristé

Résumé du document

Le récit met en scène le père de la mariée, Clisthène (le grand-père du premier), tyran de Sicyone, cité grecque de l'Arcadie sur le Golf de Corinthe, au début du VIe siècle. Il meurt vers 570vant JC. Il est le quatrième et le dernier de la famille des Orthagonides. Il est un des plus célèbres représentants de la tyrannie grecque opposée à l'aristocratie dorienne. Ici, Clisthène organise le mariage de sa fille qui semble-t-il a eu lieu vers 471 avant JC. Ce mariage, comme nous allons le voir, est assez exceptionnel dans la Grèce de l'époque archaïque.

La particularité des noces d'Agaristé fut que son père, afin de lui trouver le meilleur mari de la Grèce, invita tous les jeunes hommes qui voudraient la main de sa fille à passer un an chez lui, afin qu'il eût l'occasion de les tester.

A travers ce texte, Hérodote va nous permettre d'étudier le mariage entre l'élite à l'époque archaïque d'une part, mais il va aussi nous montrer qu'un mariage bien réalisé permet au père ainsi qu'au mari d'élargir son réseau d'influence dans toute la Grèce.

Extraits

[...] L'établissement de la cité démocratique à Athènes va modifier ces structures matrimoniales. A l'époque classique, les Athéniens chercheront à se marier exclusivement entre eux. Bibliographie Vernant J.P., Le mariage dans Mythe et société en Grèce ancienne, La Découverte, Paris Vehrilhac A-M. et Vial C., Le mariage grec au VIème siècle avant J.-C. à l'époque d'Auguste, BHC., supplément 32, Paris Mossé C., La femme dans la Grèce antique, Edition complexe, Paris Sissa G., Le corps virginal, Librairie philosophique, Paris Mossé C. [...]

[...] Clisthène commença par s'informer de leurs patries et de la famille de chacun L'honneur de la famille du prétendant est prépondérant dans le choix du mari. A ces qualités de naissance s'ajoutent les qualités personnelles d'habileté dans le discours et dans les exercices physiques. En effet, Clisthène souhaite tester d'autres qualités, elles aussi, importantes. Il est le seul arbitre. Il éprouva leur valeur, leur humeur, leur éducation, leurs manières, tantôt s'entretenant avec chacun en particulier, tantôt avec tous ensemble Ils devaient savoir tenir une conversation tant au cours d'un banquet pris en commun qu'au cours d'un entretien particulier. [...]

[...] D'où l'importance de cette précision dans le texte. En effet, l'« engagement est la forme de mariage valide à l'intérieur de la communauté civique athénienne, forme à laquelle accède l'Étranger qui a reçu de la cité le droit de s'allier à un membre de cette communauté d'en avoir des enfants légitimes. La question des enfants L'acte de dation assure la légitimité des enfants et leur statut de citoyens athéniens, alors qu'un membre du couple est étranger. Hérodote, qui rapporte l'histoire, vivait au moment de changement de réglementation. [...]

[...] On remarque ici que les qualités favorisées annoncent le courant des Sophistes. Ceux ci dispensaient l'art d'argumenter rationnellement dans les affaires privées et publiques, destiné aux hommes appelés à jouer un rôle dans les assemblées démocratiques de la Grèce, où le pouvoir était attribué à qui parlerait et convaincrait le mieux la majorité des citoyens. Enfin, les prétendants devaient aussi être sportifs, connaître la musique et savoir danser. Clisthène avait fait construire pour la circonstance un stade et une palestre l.15. [...]

[...] Le récit met en scène le père de la mariée, Clisthène (le grand-père du premier), tyran de Sicyone, cité grecque de l'Arcadie sur le Golf de Corinthe, au début du VIe siècle. Il meurt vers 570vant JC. Il est le quatrième et le dernier de la famille des Orthagonides. Il est un des plus célèbres représentants de la tyrannie grecque opposée à l'aristocratie dorienne. Ici, Clisthène organise le mariage de sa fille qui semble-t-il a eu lieu vers 471 avant JC. Ce mariage, comme nous allons le voir, est assez exceptionnel dans la Grèce de l'époque archaïque. [...]